Un Mozambique sans mines – Le projet Borgen

Un Mozambique sans minesDes décennies d’efforts de secours internationaux et d’aide humanitaire ont contribué à un Mozambique sans mines. Le pays avait été « contaminé par les mines » pendant des décennies à la suite d’années de combats et de guerre civile. La guerre civile a entraîné la présence de mines terrestres sur la majeure partie du territoire, créant ainsi des conditions dangereuses et empêchant une qualité de vie normale pour les citoyens du pays. Le Mozambique a déclaré son indépendance de la France en 1975, mais a beaucoup lutté pour renforcer et solidifier son gouvernement et son économie, en partie à cause de la grande quantité de mines inactivées restantes qui constituent une menace à travers le pays. Les taux de pauvreté dans le pays nouvellement indépendant ont monté en flèche en conséquence.

Guerre civile

La guerre civile au Mozambique, qui s’est déroulée de 1977 à 1992, a été un conflit long et violent qui a fait 1 million de morts. En plus des morts, les deux parties ont laissé de grandes quantités de mines terrestres dans tout le pays. Les mines au Mozambique menaçaient de nombreux aspects de la vie quotidienne dans le pays, comme la possibilité d’aller au travail ou à l’école ou même de récupérer de l’eau potable. Les mines ont durement touché les agriculteurs en particulier, car ils ne pouvaient pas travailler leurs terres sans crainte, ce qui menaçait leur source de revenus.

La pauvreté

Une croissance économique significative a commencé une fois la guerre civile terminée. Les taux de pauvreté ont commencé à baisser tandis que la population a commencé à croître. Bien que la population augmente rapidement et qu’un grand pourcentage du pays continue de vivre dans la pauvreté, ce pourcentage a chuté au cours des dernières décennies, passant de plus de 70 % en 1996-97 à 60 % en 2019.

En 2008, 69,7 % du pays vivaient au seuil de pauvreté international, mais en 2014, ce chiffre est tombé à environ 61,4 %, ce qui indique des progrès significatifs.

Efforts internationaux

En 2014, le Mozambique a été déclaré exempt de mines après au moins trois décennies d’efforts de coopération internationale. Un Mozambique sans mines est arrivé en grande partie grâce à des organisations telles que l’Association canadienne pour la sécurité des mines et des explosifs et munitions (CAMEO) et le programme de coopération du gouvernement suisse.

L’objectif principal de ces programmes était de poursuivre les efforts de déminage de manière humanitaire. De nombreux membres des organisations et des groupes internationaux étaient d’anciens membres de l’armée ou avaient reçu une formation similaire, ils disposaient donc de l’équipement nécessaire pour lutter contre les mines terrestres qui restaient au Mozambique après la guerre civile.

Le Mozambique reçoit également l’aide de diverses ONG, dont le coordinateur de l’action contre les mines pour Handicap International (HI) qui cherche également à déminer le pays. HI fait partie du programme de développement de l’ONU, qui, malheureusement, est constamment débordé à travers le monde. Cependant, bien que l’opération fonctionnait « en dessous de sa capacité », le Mozambique a quand même réussi à déminer avec succès en 2014, selon The New Humanitarian (TNH).

Bien qu’il y ait eu des obstacles importants sur la voie de l’élimination des mines, tels que les organisations redirigeant l’aide ailleurs et la corruption du gouvernement, un Mozambique sans mines semblait possible au début des années 2010. Avec l’aide de divers gouvernements, d’organisations internationales et d’ONG, le pays est désormais un exemple dans la région de ce que les efforts de déminage peuvent accomplir.

Pour l’avenir, ceux qui suivent les progrès du pays espèrent que le Mozambique pourra continuer à réduire son taux de pauvreté. La pandémie de COVID-19 a stoppé les efforts de lutte contre la pauvreté, mais le pays espère pouvoir retrouver sa tendance à la baisse d’avant la pandémie. Un accent important sera mis sur la création d’équité entre les zones rurales et urbaines ainsi que sur la garantie d’un gouvernement sans dette et non corrompu.

– Lara Drinan
Photo : Flickr

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