Traite des êtres humains en République du Congo

Traite des êtres humains en République du CongoLa République démocratique du Congo (RDC) est un pays africain qui abrite plus de 105 millions d’habitants, formant le deuxième plus grand pays du continent. La RDC est riche en ressources naturelles telles que le charbon, l’or et le pétrole, qui assurent la subsistance économique du pays. Cependant, la traite des êtres humains en République du Congo résultant de la corruption gouvernementale et des conflits internes continue de sévir dans le pays.

Contexte économique de la RDC

La croissance économique en RDC est passée de 4,4% en 2019 à seulement 0,8% en 2020. Le ralentissement du taux de croissance est en corrélation avec les limitations liées au COVID-19. La consommation privée, les investissements publics et les secteurs non miniers ont chuté en raison de complications liées à la pandémie et de dépenses publiques limitées. La République démocratique du Congo fait partie des 10 derniers pays du rapport annuel Doing Business 2020. L’indice de développement humain (IDH), qui mesure les niveaux de vie holistiques, a placé la RDC dans les 15 derniers pays pour 2020.

L’omniprésence de la pauvreté en RDC se reflète dans les 73% estimés de Congolais qui vivaient avec moins de 1,90 dollar par jour en 2018. Environ une personne sur six vivant dans des conditions d’extrême pauvreté en Afrique subsaharienne est originaire de la RDC, avec plus de quatre enfants congolais sur dix classés comme souffrant de malnutrition. L’indice de capital humain (ICH) indique que les enfants congolais fonctionnent à environ un tiers de la productivité potentielle possible avec une éducation complète et une santé complète. La RDC se classe en dessous de la moyenne dans le HCI par rapport à d’autres pays d’Afrique subsaharienne.

Traite des êtres humains en RDC

Dans un rapport de 2019, le Département d’État américain a classé la République démocratique du Congo comme une nation de niveau 3 dans sa gestion de la traite des êtres humains. La classification est due à la détermination du Département d’État selon laquelle la RDC « ne respecte pas pleinement les normes minimales pour l’élimination de la traite et ne fait pas d’efforts importants pour le faire ».

Alors que l’Armée nationale congolaise (FARDC) n’a signalé aucun cas de recrutement d’enfants pour la quatrième année consécutive, les FARDC auraient recruté des enfants soldats dans le cadre de partenariats avec des milices locales. Le gouvernement congolais a signalé des cas supplémentaires de violence sexuelle mais n’a pas différencié les crimes de trafic sexuel des crimes de violence sexuelle en général. En outre, les procédures d’identification des victimes et d’incrimination des délits de traite continuent de faire défaut.

Le Département d’État américain recommande plusieurs méthodes d’atténuation pour gérer la traite des êtres humains en République du Congo. Certaines recommandations générales comprennent des efforts pour « élaborer une législation qui criminalise toutes les formes de trafic et prescrit des sanctions suffisamment strictes ». En outre, le département américain recommande l’utilisation de « la législation existante pour accroître les efforts visant à enquêter, poursuivre, condamner et condamner de manière adéquate les trafiquants, y compris les responsables complices ».

Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour les victimes de la traite des êtres humains

La traite des êtres humains en RDC ne passe pas inaperçue. En 2020, le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour les victimes de la traite des êtres humains a annoncé son engagement dans un programme à court terme visant à fournir une aide humanitaire aux victimes de la traite des êtres humains ou à ceux qui fuient les crises. Pour la RDC, le projet se concentre sur « l’aide aux filles mineures victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle dans les zones minières artisanales de Kamituga, territoire de Mwenga, province du Sud-Kivu à l’est de la RDC ». En outre, le projet fournira des vêtements, un abri et un soutien mental aux femmes et aux jeunes victimes de la traite en RDC.

Aide américaine

En 2020, l’ambassadeur des États-Unis en RDC, Michael Hammer, a lancé un programme de 3 millions de dollars avec l’Agence américaine pour le développement international axé sur la lutte contre la traite des êtres humains en République du Congo. Le programme priorise trois tâches :

  1. Créer une législation et des initiatives anti-traite efficaces.
  2. Recueillir et communiquer des données sur la traite des êtres humains.
  3. Réformer « les services juridiques et médicaux existants pour les victimes de la traite ».

Le programme vise également à renforcer les efforts de poursuite contre les trafiquants d’êtres humains, reflétant les recommandations du Département d’État américain. « Le meilleur moyen de prévenir la traite est de demander des comptes à ceux qui en sont responsables et de mettre fin à l’impunité pour ce crime odieux », a déclaré l’Ambassadeur Hammer lors de l’introduction du programme. Hammer pense que le programme, ainsi qu’une responsabilisation accrue pour les trafiquants d’êtres humains, ouvriront des voies pour le développement, la sécurité et le progrès humanitaire en RDC.

L’aide internationale et les programmes de développement de personnalités telles que les États-Unis peuvent aider à éliminer les pratiques de traite des êtres humains en République du Congo. Avec l’aide internationale, la traite des êtres humains pourrait ne plus être un problème humanitaire répandu pour les Congolais.

Jessica Umbro
Photo : Wikimedia Commons

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