Project Stree : Mettre fin à la pauvreté de la période en Inde

période de fin de pauvretéPour les personnes menstruées du monde entier, avoir accès à des produits menstruels est important pour l’hygiène personnelle et l’acceptation sociale. Dans de nombreux pays à travers le monde, les menstruations portent encore une lourde stigmatisation. Les gens le considèrent comme sale, impur ou inapproprié. De telles attitudes ont un impact considérable sur les produits physiques disponibles pour les personnes menstruées qui essaient de prendre soin d’elles-mêmes. Ils affectent également le type d’espaces et de relations auxquels ils peuvent participer pendant leurs règles. La pauvreté menstruelle, définie comme « l’accès inadéquat aux produits menstruels ainsi qu’à l’éducation concernant l’hygiène menstruelle », affecte négativement des millions de personnes chaque année. Mettre fin à la pauvreté menstruelle est une étape essentielle pour autonomiser les femmes dans le monde.

Pauvreté menstruelle en Inde

L’Inde est l’un de ces endroits où la stigmatisation autour de la menstruation nuit régulièrement aux personnes qui ont leurs règles. Physiquement, de nombreuses personnes en Inde qui ont régulièrement leurs règles n’ont pas accès aux produits de règles. C’est soit parce qu’ils ne sont tout simplement pas disponibles localement, soit parce qu’ils sont trop chers à acheter. Selon une étude, seulement 36% des 355 millions de femmes menstruées en Inde utilisent des articles comme des serviettes hygiéniques. D’autres essaient de gérer leurs flux avec des feuilles, des cosses, de vieux chiffons, des cendres ou d’autres matériaux en terre. Mettre fin à la pauvreté menstruelle signifie réduire considérablement l’utilisation de ces articles dans les soins menstruels. Cela implique également de réduire les risques pour les personnes menstruées de contracter une maladie urogénitale, dont certaines peuvent mettre la vie en danger, en raison de ces matériaux.

Sur le plan social, les problèmes de pauvreté menstruelle ont un impact sur l’éducation et l’acceptation sociale des jeunes femmes. De nombreuses étudiantes en Inde ont déclaré manquer régulièrement les cours parce qu’elles n’avaient pas accès aux produits de règles et auraient été trop gênées d’aller à l’école ou refusées pour saignement. Beaucoup d’autres ne savent même pas que la menstruation se produit. Selon une étude citée par la BBC, 71% des adolescentes ne sont pas au courant de la menstruation jusqu’à ce qu’elles l’aient elles-mêmes.

Rue du projet

Bien que COVID-19 ait augmenté la pression sur les organisations qui tentent de mettre fin à la pauvreté menstruelle, Project Stree, une organisation à but non lucratif spécifiquement consacrée à la fourniture d’une éducation et de produits sur la menstruation, a continué d’atteindre autant de jeunes femmes que possible. Lancé par deux femmes amérindiennes qui ont reconnu les problèmes en Inde, Project Stree a commencé son travail en Inde en organisant des ateliers sur la santé menstruelle et l’hygiène dans les écoles de l’État du Gujarat.

Faire un impact

Depuis sa création en 2019, l’organisation a aidé plus de 1700 filles en Inde, fourni plus de 6000 serviettes hygiéniques à celles qui en avaient besoin et travaillé dans 15 endroits différents à travers l’Inde. Même pendant les plus hauts sommets de COVID-19 en Inde, il a continué à organiser des ateliers masqués et socialement distanciés dans tout le pays. Dans l’énoncé de mission figurant sur le site Web du projet, Project Stree dit qu’il espère continuer à lutter contre la pauvreté en Inde jusqu’à ce que chaque menstruation indienne accepte pleinement que son propre corps et ses processus ne soient pas une honte.

– Grâce Parker
Photo : Flickr

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