Plus de 27,3 millions touchés

Faim aiguë en RDCEnviron une personne sur trois en République démocratique du Congo (RDC) souffre de faim aiguë, prévient à la fois l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM). Un représentant du PAM en RDC déclare que l’étendue de l’insécurité alimentaire dans le pays est «stupéfiante». Le conflit armé dans l’est, le COVID-19 et le déclin économique sont tous des facteurs contribuant à la prévalence de la faim aiguë en RDC.

Aperçu IPC de mars 2021

La classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire a publié un aperçu de l’état de l’insécurité alimentaire aiguë en RDC en mars 2021. L’instantané estime qu’environ 27,3 millions de personnes vivant en RDC souffrent de niveaux de crise (phase 3 de l’IPC ou plus) insécurité alimentaire aiguë. L’échelle IPC va de l’acceptable (IPC Phase 1) à la catastrophe ou à la famine (IPC Phase 5). Entre août et décembre 2021, les projets d’instantanés qui environ 26,2 millions seront en insécurité alimentaire aiguë élevée (phases 3 et 4 de l’IPC). En outre, plus de 5,6 millions de ces personnes connaîtront des niveaux d’urgence (Phase 4 de l’IPC) d’insécurité alimentaire aiguë.

Les organisations fournissent une assistance

Il y a environ 5,2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) qui vivent en RDC à la suite d’un conflit armé en cours. Le conflit dans l’est de la RDC se compose d’environ 120 groupes armés différents, chacun déplaçant des personnes et empêchant l’accès à des champs exploitables. La RDC possède 80 millions d’hectares de terres cultivables, dont 10% seulement sont actuellement utilisés. Les terres cultivables en RDC ont le potentiel de nourrir plus de deux milliards de personnes.

Des organisations comme le PAM et la FAO travaillent toutes deux en RDC pour aider les populations vulnérables souffrant d’insécurité alimentaire. Le PAM travaille dans les sept provinces les plus peuplées touchées par le conflit en cours. En outre, le PAM a travaillé avec d’autres organisations comme la FAO pour apporter une réponse d’urgence en aidant les agriculteurs à améliorer leur autosuffisance, leur rendement et leur résilience aux chocs. Le PAM s’est également attaqué à la malnutrition en fournissant des aliments spécialisés aux enfants de moins de 5 ans et aux mères enceintes et allaitantes.

D’autres programmes comprennent la fourniture de repas aux élèves pour encourager la fréquentation scolaire, l’autonomisation des femmes et la reconstruction des infrastructures locales pour réduire la vulnérabilité aux maladies et aux conflits. La FAO s’emploie à restaurer les moyens de subsistance basés sur l’agriculture et à diversifier l’agriculture locale en formant les agriculteurs, en fournissant du bétail et en enseignant des techniques d’agriculture durable.

L’avenir de la RDC

Le conflit armé et les précipitations irrégulières, associés à la pandémie actuelle du COVID-19, ont détérioré la situation déjà difficile en RDC. Le nombre de personnes souffrant d’un niveau de crise ou d’une insécurité alimentaire aiguë plus élevée est passé de 21,8 millions entre juillet et décembre 2020 à 27,3 millions de personnes au premier semestre 2021. La réponse humanitaire mondiale à la crise actuelle de faim aiguë en RDC s’est concentrée sur le renforcement de l’agriculture dans le pays et la lutte contre la malnutrition. La FAO demande 65 millions de dollars dans son plan de réponse humanitaire 2021 pour continuer à soutenir le peuple congolais en temps de crise. Un soutien humanitaire continu est essentiel pour stabiliser la situation et mettre fin à la faim aiguë en RDC.

Gerardo Valladares
Photo: Flickr

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