L’impact de l’extraction de diamants en RDC

l'impact-de-l'extraction-de-diamants-en-republique-democratique-du-congoEn République démocratique du Congo (RDC), de nombreux adultes et enfants travaillent dans les mines de diamants. Dès l’âge de 6 ans, des enfants sont contraints d’abandonner leurs études et de travailler de longues heures dans les mines. L’extraction de diamants en RDC a provoqué des conditions de vie difficiles et la pauvreté pour ses citoyens.

Processus d’extraction de diamants en RDC

Les mineurs travaillent dans des mines artisanales et à petite échelle où l’utilisation de machines est rare et dans la plupart des cas inexistante. Les mineurs doivent creuser à travers des couches de terre, de roche et de gravier jusqu’à 50 pieds de profondeur pour trouver l’emplacement des diamants. Ils doivent ensuite le laver et le tamiser pour trouver des restes de diamants.

Les patrons des mineurs prennent alors les diamants et le peuple congolais n’en récupère qu’une petite partie. En 2004, la RDC a extrait un total de 1 milliard de dollars, son département du Trésor n’en a vu que 40 millions de dollars.

Impact sur les personnes

En raison des conditions difficiles de l’extraction du diamant et du peu de rémunération qu’elle procure aux travailleurs, une grande partie de la République démocratique du Congo vit dans la pauvreté. Selon l’UNICEF, la RDC contient plus de 50% des réserves d’eau de l’Afrique, mais 33 millions de personnes dans les zones rurales n’ont pas accès à l’eau potable.

Dans le village de Tshikapa, le coût de la nourriture est très élevé parce que les gens se tournent vers l’extraction de diamants plutôt que vers l’agriculture, laissant les champs sans travailleurs, selon le Time. Les routes ne sont pas goudronnées et beaucoup ne peuvent même pas consulter un médecin car le prix est trop élevé. Des centaines de ces mineurs meurent chaque année dans des noyades ou des accidents tragiques en raison de l’environnement de travail qui n’a pas de règles de sécurité.

Le 9 juin 2022, un effondrement de l’un des puits miniers artisanaux s’est produit, tuant six personnes au total. Parce qu’ils creusent souvent ces puits à la main et n’ont aucune précaution de sécurité, les gens meurent souvent en extrayant des diamants. De plus, l’année dernière, un déversement toxique d’une mine de diamants en Angola a tué 12 personnes en RDC, à cause de la pollution du fleuve Congo.

Les effets environnementaux sont très fréquents car la pollution des sources d’eau et l’exploitation de l’eau se produisent en raison de l’emplacement des mines et des matériaux nécessaires à l’exploitation des mines.

Aider les mineurs

Alors que l’extraction de diamants en RDC affecte négativement de nombreux Congolais, certaines organisations prennent des mesures pour arrêter ces diamants du sang. En 2003, Global Witness, une ONG dédiée à assurer la relation entre les ressources naturelles et l’environnement à l’échelle mondiale, a lancé le Processus de Kimberly, un certificat de sécurité lancé par le gouvernement.

Depuis son lancement, 75 pays producteurs de diamants ont pris part à ce processus et sont tenus d’établir des systèmes d’exportation et d’importation sûrs et sans conflit. C’est l’une des premières mesures prises pour arrêter les diamants du sang dans le monde.

L’extraction de diamants en RDC affecte le peuple congolais depuis de nombreuses années. Beaucoup n’ont pas accès aux ressources dont ils ont besoin pour survivre parce que les mines infectent les sources d’eau, l’environnement et les infrastructures des villes de la RDC. Même si de nombreux mineurs souffrent de la pauvreté, des mesures sont en place pour mettre en place un processus d’extraction de diamants plus sûr et plus durable en RDC.

Janae O’Connell

Photo : Unsplash

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