Les pays luttent contre la pauvreté menstruelle en Europe

Période de pauvreté en Europe
En 2020, plusieurs pays d’Europe ont pris position contre la pauvreté menstruelle qui a inspiré les efforts actuels dans d’autres pays européens. Le Fonds des Nations Unies pour la population définit la pauvreté menstruelle comme « la lutte que rencontrent de nombreuses femmes et filles à faible revenu lorsqu’elles essaient d’acheter des produits menstruels ». Le terme fait également référence au manque d’accès aux installations d’eau, d’hygiène et d’assainissement (WASH) nécessaires pour gérer correctement les menstruations.

Alors que certaines femmes ont un accès limité aux produits menstruels, d’autres n’en ont aucun. Selon l’organisation française Rules Elementary, environ 500 millions de femmes vivent dans la pauvreté menstruelle à travers le monde. L’incapacité à gérer les menstruations grâce aux produits nécessaires pousse les filles et les femmes à manquer l’école et le travail. En fait, environ 100 millions de filles « manquent jusqu’à une semaine d’école par mois » parce qu’elles manquent de produits menstruels. En Europe, une femme moyenne dépense 27 000 € en produits menstruels au cours de sa vie. Selon European Waves, « les données [on period poverty in Europe] est fragmenté, et en Europe comme [a] Dans l’ensemble, il n’y a pas de chiffres officiels sur la question. Cependant, « dans chaque pays, les estimations fluctuent toutes autour de 10 %, ce qui signifie [one] menstruations sur 10 vivent dans la pauvreté menstruelle.

Les premiers efforts de l’Écosse et de la France

En novembre 2020, l’Écosse est devenue la toute première nation au monde à fournir des produits menstruels gratuits à tous ses résidents. Les femmes qui ont besoin de produits menstruels peuvent les trouver gratuitement dans des lieux publics tels que « les centres communautaires, les pharmacies et les clubs de jeunes ».

L’Institut français de l’opinion publique a constaté que 1,7 million de femmes connaissent des périodes de pauvreté en France. De plus, dans une enquête menée auprès de 6 500 femmes en France, 13 % déclarent qu’à un moment de leur vie, elles doivent choisir entre acheter des produits d’époque ou acheter un article essentiel, comme de la nourriture. Le gouvernement français s’est engagé à verser 1 million d’euros directement aux écoles pour fournir des produits d’époque gratuits aux étudiants. La France a également annoncé son intention de lancer une initiative en octobre 2020 « pour mettre en place des distributeurs gratuits de produits d’hygiène bio dans 31 lycées français ».

Pauvreté menstruelle dans les prisons belges

Dans un article de novembre 2020, The Brussel Times a rendu compte d’une enquête de Caritas Vlaanderen, connue pour son travail humanitaire en Flandre, en Belgique. L’enquête a révélé que, parfois, 12 % des femmes âgées de 12 à 25 ans n’avaient pas les moyens financiers d’acheter des produits menstruels. Si l’on regarde les chiffres de la pauvreté menstruelle chez les filles qui vivent dans la pauvreté en Belgique, les chiffres s’élèvent à 45 %.

Dans le cadre des efforts de la Belgique pour rendre les produits menstruels accessibles à toutes les femmes, la nation a annoncé le 17 mai 2022 que les produits menstruels seraient gratuits pour ses détenues. Les 500 détenus de Belgique recevront gratuitement 300 000 tampons et serviettes. Dans le passé, seules les détenues sans source de revenu avaient accès aux produits menstruels. Pendant ce temps, « d’autres détenues, qui travaillaient en prison ou bénéficiaient d’allocations » pouvaient commander des produits menstruels, mais payaient des coûts plus élevés (par rapport à la norme de l’industrie) pour ces produits menstruels en raison du prix de l’expédition. À partir de 2020, le gouvernement belge a engagé 200 000 € pour lutter contre la pauvreté menstruelle dans le pays.

Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Europe

Bien qu’essentiels pour les femmes, de nombreux pays d’Europe ne considèrent pas les produits menstruels comme un élément essentiel. Les menstruatrices de certains pays européens paient une TVA d’environ 22 % sur les produits menstruels, ce qui équivaut à la TVA sur les « articles de luxe ». En comparaison, les légumes et les fruits, en tant qu’articles essentiels, ont généralement une TVA de 4 %. En 2018, la Belgique a réduit sa TVA sur les articles menstruels de 21% à 5% pour lutter contre la pauvreté menstruelle en Europe.

Avant 2022, l’Espagne considérait les produits menstruels comme des articles de luxe taxables à un taux de TVA de 10 %. Cependant, l’Espagne considérait le viagra comme un essentiel, taxable à seulement 4%. Cette année, l’Espagne a baissé la taxe sur les produits d’époque au niveau des articles de première nécessité.

Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l’UE le 31 janvier 2020, a pu supprimer sa «tampox tax» de 5% après la séparation. Le Trésor a constaté que l’abolition de cette taxe permet à une femme moyenne d’économiser 40 £ au cours de sa vie. Ce changement ouvre la porte à d’autres pays pour redéfinir les produits d’époque comme des articles essentiels et non des produits de luxe.

L’Espagne cherche à accorder aux femmes des congés de maladie payés pour les douleurs menstruelles extrêmes, ouvrant la voie à d’autres pays pour qu’ils emboîtent le pas.

Avoir hâte de

Fournir des produits gratuits aux écoles, aux communautés et aux prisons est un pas dans la bonne direction pour mettre fin à la pauvreté menstruelle. L’éducation joue un rôle tout aussi important dans la réduction de la pauvreté menstruelle en Europe. Informer sur les bonnes pratiques et savoir demander de l’aide sont des impératifs pour la santé des jeunes filles. À mesure que de plus en plus de filles fréquenteront l’école, l’éducation ouvrira la voie à la sécurisation d’opportunités d’emplois qualifiés et d’emplois mieux rémunérés à l’avenir. Avec l’accès aux produits à l’âge adulte, moins de femmes s’absenteront du travail et paieront en raison de leurs règles.

La pauvreté menstruelle affecte les femmes dans les pays développés et en développement, mais les gouvernements ouvrent lentement la voie à travers le monde pour mettre fin à la pauvreté menstruelle.

– Sara Sweitzer
Photo : Wikipédia Commons

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