L’immigration illégale en Italie a considérablement diminué ces dernières années. Les chiffres sont passés de 181 000 en 2016 à 11 500 en 2019. Cependant, en 2020, le nombre de migrants qui ont débarqué en Italie par bateau avait augmenté d’environ 148%. Cette augmentation du nombre a ravivé des attitudes négatives à l’égard de l’immigration, qui dans le passé avaient conduit à des manifestations à grande échelle appelant à des lois sur les migrants plus strictes et plus intensives. En 2014, à peine 3% des personnes issues d’une enquête menée auprès de 999 personnes étaient gênées par des migrants en Italie, mais en 2017, ce nombre est passé à 35% des personnes interrogées. La tension supplémentaire du COVID-19 a augmenté les opinions négatives déjà présentes, malgré l’insistance du gouvernement sur le fait que les migrants ne représentaient qu’une petite partie du problème.
Politique d’immigration en Italie
À la fin des années 2010, il a été constaté que de nombreux membres du gouvernement italien étaient favorables à une insistance accrue sur un dialogue axé sur la migration entre les États membres de l’UE. Le gouvernement italien espérait qu’en communiquant davantage avec les pays d’origine, il serait en mesure de soutenir les migrants d’une manière plus humaine qui donnerait plus de contrôle sur le nombre de personnes sur les terres italiennes. L’UE a accepté plusieurs suggestions formulées dans le document officieux intitulé Migration Contact. Certaines de ces recommandations incluent le fait d’encourager des investissements plus importants dans le contrôle des frontières et la sécurité tout en tendant la main aux programmes de réadmission et de réinstallation pour améliorer les systèmes d’asile locaux. Cela donnerait aux migrants de meilleures chances de rentrer chez eux s’ils ne pouvaient pas rester ou obtenir la citoyenneté italienne.
Progression lente mais régulière
Bien que les politiques anti-immigration aient été strictes, fin 2020 et début 2021 ont vu un changement lent mais constant pour améliorer les lois qui réprimaient les demandeurs d’asile et tous ceux qui tentaient de les aider. La nouvelle législation prend actuellement des mesures pour faciliter l’accès des migrants à la citoyenneté et retirer les ordres donnés aux gardes côtiers pour harceler ceux qui tentent de débarquer. L’une de ces mesures serait la réintroduction de permis de protection spéciale. Cela serait accordé à ceux qui ont des relations avec des citoyens italiens établis, à ceux qui ont de graves problèmes de santé (mentale et physique) et aux personnes qui ne remplissent pas les conditions d’asile mais échappent à un traitement inhumain dans leur pays d’origine.
Politiques actuelles des migrants
Le point de vue politique à l’égard de l’immigration et des migrants était à l’origine négatif, cependant, de nombreux membres du gouvernement ne voulaient pas retirer la main tendue à ceux qui en avaient besoin. Les lois italiennes actuelles sur les migrants prévoient des fonds pour les politiques d’intégration, le financement des cours de langue ainsi que des activités interculturelles, du logement et des objectifs éducatifs. Les nouvelles politiques veulent également se concentrer sur les risques encourus lorsque les migrants arrivent en Italie. Cela inclut les préférences personnelles telles que le refus de la collecte régulière des empreintes digitales, ce qui conduisait auparavant au rejet immédiat de toute demande d’asile.
Organisations d’aide aux migrants et aux réfugiés en Italie
Des organisations en Italie s’efforcent de fournir le soutien que le gouvernement n’a pas encore accordé aux réfugiés. Des groupes tels que Choose Love, Donne di Benin City et Baobab Experience travaillent à Rome et à Palerme pour s’assurer que les migrants reçoivent un logement, de la nourriture et des vêtements. Les organisations offrent également une assistance juridique afin que les individus aient de meilleures chances d’obtenir la citoyenneté.
Choose Love a atteint plus d’un million de personnes à travers plus de 120 projets en Italie et dans 14 autres pays. Ces organisations contribuent à répondre aux besoins essentiels des migrants en Italie qui ne peuvent pas rentrer dans leur pays d’origine et qui n’ont aucun autre moyen de soutien.
– Seren Dere
Photo: Flickr
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