Les garderies du Canada reçoivent du soutien

Les garderies du CanadaLe 19 avril 2021, le gouvernement canadien a annoncé un nouveau budget qui comprend un soutien accru aux garderies du Canada. L’aide financière proposée réduirait le coût moyen des services de garde d’enfants, accordant le plus grand avantage aux familles les plus vulnérables du Canada sur le plan économique. Bien qu’arrangés par le gouvernement fédéral, les changements ont été préconisés par plusieurs organisations non gouvernementales (ONG), dont Child Care Now.

Promesses du gouvernement

L’engagement du gouvernement à accroître l’abordabilité des services de garde d’enfants fait partie d’un nouveau budget proposé rédigé pour lutter contre les ravages économiques de la pandémie de COVID-19. Le nouveau budget allouerait 30 milliards de dollars aux dépenses de garde d’enfants au cours des cinq prochaines années.

L’objectif de cette dépense importante est de réduire le coût des services de garde à l’échelle nationale à une moyenne de seulement 10 $ par jour d’ici 2025. Si elle est adoptée, l’argent fédéral serait utilisé conjointement avec le financement provincial pour subventionner les garderies du Canada, réduisant ainsi le coût pour les parents . Une partie des 30 milliards de dollars servirait également à améliorer la qualité et l’accessibilité des services de garde au Canada.

À l’heure actuelle, les coûts de garde d’enfants varient considérablement à travers le Canada. Dans les villes du Québec, le coût mensuel des services de garde est inférieur à 200 $ en raison d’une initiative adoptée en 1997 qui uniformise les frais de garde. À l’extérieur du Québec, le coût mensuel moyen peut aller de 451 $ à Winnipeg à plus de 1 500 $ à Toronto. Les prix élevés sont un fardeau pour tous les Canadiens, mais particulièrement pour les collectivités pauvres du pays.

Garde d’enfants, pauvreté et pandémie

Bien qu’il ne s’agisse pas de l’impact le plus évident de la pandémie, le manque de services de garde abordables a mis à rude épreuve l’économie canadienne au cours de la dernière année. Une partie de la souche provient de la fermeture des garderies et des écoles du Canada pour empêcher la propagation du virus. En conséquence, de nombreux parents qui travaillent, en particulier les mères, ont dû s’occuper des enfants au lieu de travailler.

La pression exercée par la pandémie de COVID-19 sur les femmes et les mères se reflète dans les statistiques du travail au Canada pour 2020, qui montrent que les femmes ont quitté le marché du travail à des taux plus élevés que les hommes. En fait, le nombre d’hommes dans la main-d’œuvre canadienne a augmenté de plus de 60 000, tandis que la main-d’œuvre féminine a diminué d’au moins 20 000.

Impact sur les mères

Une grande proportion des femmes touchées par les pertes d’emploi sont des mères à faible revenu. Un examen des statistiques du travail a révélé que parmi les mères âgées de 25 à 54 ans qui avaient des enfants de moins de 12 ans, les mères gagnant moins de 1 200 $ par semaine représentaient la plupart des emplois perdus au sein de cette population maternelle. Les mères de ce groupe qui gagnaient plus de 1 200 $ par semaine ont en fait augmenté leur représentation sur le marché du travail de près de 12 %.

Le même rapport montre également que les mères ont quitté le marché du travail à des taux plus élevés que les autres femmes canadiennes en 2020. Par exemple, chez les femmes de 25 à 54 ans qui gagnent entre 500 $ et 799 $ par semaine, il y a eu une diminution de près de 34 % de l’emploi chez les mères par rapport à une baisse de 21 % chez les femmes sans enfants. Cette tendance est vraie pour les autres tranches de revenus inférieures à 1 200 $.

Bien que toutes les pertes d’emploi chez les Canadiennes ne soient pas attribuables aux responsabilités maternelles, la maternité a clairement été un facteur contributif pour de nombreuses femmes qui ont perdu leur emploi pendant la pandémie. Le fait est particulièrement vrai pour les mères à faible revenu qui sont les moins susceptibles d’avoir un emploi leur permettant de travailler à domicile. Sans accès à des services de garde abordables, les mères resteront coincées entre le chômage et la garde de leurs enfants. Le nouveau budget canadien et ses partisans visent à résoudre ce problème.

Garde d’enfants maintenant

L’une des ONG qui a soutenu les nouvelles dépenses budgétaires pour la garde d’enfants était Child Care Now. Child Care Now est une organisation canadienne à but non lucratif fondée en 1982. L’organisation préconise une augmentation des dépenses gouvernementales pour les garderies publiques et à but non lucratif. Les membres de l’association sont composés de parents, de professionnels de la garde d’enfants et de toutes les parties concernées par la disponibilité de services de garde accessibles, abordables et sûrs. Parmi les objectifs les plus urgents figure l’expansion des options de garde d’enfants publiques à travers le Canada.

Le 19 février 2021, Child Care Now a soumis une consultation budgétaire au ministère fédéral des Finances. Dans cette consultation, Child Care Now a plaidé en faveur d’une augmentation des dépenses fédérales pour les services de garde au Canada, à la fois en réponse aux impacts de la COVID-19 et en tant qu’investissement dans l’avenir du système de garde d’enfants du Canada.

Parmi les recommandations faites par Child Care Now, il y a l’allocation de 2 milliards de dollars de dépenses d’urgence pour renforcer les garderies du Canada ainsi que l’allocation de 10 milliards de dollars supplémentaires au cours des trois prochaines années pour augmenter l’accès et l’abordabilité des options de garde d’enfants publiques et à but non lucratif. Lorsque le gouvernement a annoncé 30 milliards de dollars de nouvelles dépenses pour la garde d’enfants, la réponse de Child Care Now a été enthousiaste.

Le chemin à parcourir

Même si le nouveau budget doit encore être adopté par la Chambre des communes du Canada, l’investissement du Canada dans des services de garde abordables montre que le gouvernement est déterminé à assurer le bien-être des familles canadiennes. Si le budget est adopté, il profitera sans aucun doute aux mères à faible revenu qui ont subi de plein fouet les difficultés économiques de la pandémie.

Joseph Cavanagh
Photo : Flickr

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