Les 5 maladies les plus meurtrières au Soudan du Sud

Maladies les plus meurtrières au Soudan du SudLe Soudan du Sud est un pays d’Afrique du Nord, frontalier de la République centrafricaine, du Soudan, de l’Éthiopie, du Kenya, de l’Ouganda et de la République démocratique du Congo. Selon la Banque mondiale, le pays le plus jeune du monde traverse une crise humanitaire et les deux tiers des 11,4 millions d’habitants ont besoin d’aide humanitaire. Il convient de noter que l’Organisation mondiale de la santé déclare que l’espérance de vie moyenne n’est que de 57 ans. Le taux de décès maternels est de 789 pour 100 000 naissances vivantes, 37,9 pour les décès néonatals et 90,7 pour 1 000 naissances vivantes pour les enfants de moins de 5 ans. Les maladies transmissibles sont la principale cause de décès, le paludisme, la diarrhée et la pneumonie étant les principales causes de décès chez les enfants de moins de 5 ans. Voici les maladies les plus meurtrières au Soudan du Sud.

Les 5 maladies les plus mortelles affectant le Soudan du Sud

  1. Pneumonie. En 2019, l’UNICEF a signalé qu’un enfant mourait toutes les heures de pneumonie, entraînant 7 640 décès d’enfants de moins de 5 ans. En 2018, 20 % des décès d’enfants de moins de 5 ans étaient causés par une pneumonie. La maladie provoque une suffocation lorsque les poumons se remplissent de liquide et est causée par une infection par des bactéries, des virus ou des champignons. Dans les endroits souffrant de malnutrition, d’inégalités, de niveaux élevés de pollution de l’air et d’eau insalubre, la pneumonie est susceptible d’être trouvée. Elle peut être évitée par les vaccins, l’eau potable, le lavage des mains et le traitement aux antibiotiques.
  2. Paludisme. Selon Malaria Consortium South Sudan, « environ 95% du Soudan du Sud est endémique au paludisme, avec une transmission élevée dans le pays tout au long de l’année ». Cela se traduit par 2,3 millions de personnes exposées au risque de paludisme dans tout le pays. Il convient de noter que 50 à 70 % de toutes les visites dans les établissements de santé et les admissions à l’hôpital sont causées par le paludisme. Ses symptômes apparaissent jusqu’à deux semaines plus tard, notamment de la fièvre, des maux de tête et des frissons avant de progresser. La maladie est causée par des parasites et des moustiques par des piqûres mais peut être traitée et prévenue par des vaccins, la chimiothérapie et la lutte antivectorielle.
  3. VIH/SIDA. L’ONUSIDA indique que 2,5% des 15 à 49 ans sont séropositifs au Soudan du Sud en 2020. Une personne sur quatre connaît son statut sérologique, alors que seulement 18% des personnes sont traitées. L’ONUSIDA a pour objectif 90-90-90 de soutenir les personnes vivant avec le VIH et, sur cinq ans, a formé 69 pairs éducateurs et navigateurs, distribué plus de six millions de préservatifs masculins et féminins et plus de 500 000 lubrifiants à base d’eau, et a diagnostiqué et traité 1 271 cas de VIH après des milliers de dépistages basés sur le sexe en 2021. Le VIH pourrait conduire au SIDA s’il n’est pas traité et se transmet par les fluides corporels, l’accouchement et l’utilisation d’aiguilles dangereuses ou partagées. Il n’existe actuellement aucun remède, mais il peut être traité par des médicaments et une thérapie antirétroviraux.
  4. Choléra. En 2014, la capitale du Soudan du Sud, Juba, a connu une épidémie de choléra qui a touché plusieurs comtés. Il y a eu 586 cas confirmés avec 22 décès au total. Le ministère de la Santé a créé le groupe de travail sur la réponse au choléra pour « renforcer la coordination de la réponse à l’épidémie et soutenir les groupes de travail sur la réponse d’urgence dans les 10 États ». Le choléra est causé par l’eau insalubre dans les zones d’assainissement insalubres où les bactéries provoquent une diarrhée aqueuse aiguë. Elle peut être traitée par une solution de réhydratation orale et prévenue par des vaccins oraux contre le choléra. Sans traitement, le choléra peut entraîner la mort en quelques heures.
  5. Hépatite E. Cette maladie touchant le Soudan du Sud est en augmentation depuis 2014, les cas passant de 564 en 2020 à 1 143 en 2021 avec cinq décès. Les hommes âgés de 15 à 44 ans avaient le plus de cas, puis les enfants de sexe masculin âgés de un à quatre ans, et enfin, les femmes âgées de 15 à 44 ans étaient également signalées comme ayant le plus grand nombre de cas. L’hépatite E se transmet par contact fécal-oral qui évolue vers une maladie du foie. Les camps de personnes déplacées et les femmes enceintes sont les plus à risque au Soudan du Sud.

Regarder vers l’avant

Pour lutter contre les maladies les plus meurtrières au Soudan du Sud, le ministère de la Santé a créé un plan à cinq niveaux appelé «Politique nationale de la santé», qui s’étend de 2016 à 2026. Le premier niveau réduit les taux de mortalité maternelle et infantile en introduisant davantage d’équipements techniques et de personnel professionnel. membres. Le deuxième niveau consiste à prévenir toutes les maladies transmissibles, non transmissibles et tropicales. Le troisième niveau améliore la gestion des urgences, la surveillance et le rétablissement. Le quatrième niveau répond aux besoins de santé spécifiques. Enfin, le cinquième niveau réduit les facteurs environnementaux et favorise la prise de conscience des facteurs sociaux de santé.

– Deanna Barratt
Photo : Flickr

*