L’engagement du Laos dans la gestion des déchets

La gestion des déchets
Le Laos, connu sous le nom de République démocratique populaire lao, est l’un des pays les plus pauvres d’Asie du Sud-Est. Cependant, au cours des 20 dernières années, son économie a été l’une des plus dynamiques de la région, ce qui a entraîné une augmentation de la quantité de déchets générés, que les systèmes de gestion des déchets ont du mal à suivre. La gestion des déchets au Laos est « limitée aux centres urbains » et tend à être mal gérée avec seulement 40 à 60 % des déchets collectés. La pollution affecte négativement le peuple lao, entraînant environ 10 000 décès par an, selon une étude de 2021 de la Banque mondiale. La gestion des déchets devenant un problème, des villes comme Luang Prabang ont montré l’exemple pour réduire les déchets. En outre, la Banque mondiale propose des solutions à la RDP lao, le PNUD développe des solutions éducatives pour les citoyens et le Global Green Growth Institute (GGGI) offre une aide pour résoudre le problème.

La plus grande partie du problème

Environ 4 millions de tonnes de déchets plastiques sont rejetés chaque année dans les mers du monde, provenant principalement de fleuves d’Asie tels que le Mékong, qui traverse le Vietnam, la Thaïlande, le Cambodge et le Laos. Environ 70 millions de personnes dépendent de cette rivière pour la nourriture et les ressources, en particulier au Laos, bien qu’elle soit « l’une des plus sales du monde ». Le mode de vie laotien est en train de passer d’un « mode de vie traditionnel et de subsistance » à un mode de vie plus urbain qui se concentre davantage sur la consommation et les produits importés.

Le manque de décharges et d’infrastructures formelles a un impact significatif et direct sur la santé des citoyens, en particulier lorsqu’ils ont recours à des pratiques d’élimination telles que le brûlage, l’enfouissement des déchets et le rejet des déchets dans les rivières. Les tests des sources d’eau dans plus de 3 000 ménages au Laos montrent que « 86% de la population des ménages avait E. coli dans leur eau potable ». De plus, même pour les foyers utilisant de l’eau embouteillée, 85 % des individus avaient E. coli dans leur eau embouteillée.

Faire l’effort

Les citoyens du Laos considèrent le plastique comme un article de luxe, représentant un signe de progression économique. Cependant, cet état d’esprit contribue également à ce que les plastiques deviennent le deuxième type de déchets, représentant jusqu’à 24 % du total des déchets générés par le Laos. Mais, alors même que les déchets plastiques et autres sont répandus, des villes comme Luang Prabang s’efforcent de garder les rues de la région propres. Avec les habitants prenant des mesures pour garder activement la ville propre, ces citadins servent d’exemple aux autres citadins du Laos. La responsabilité incombe aux communautés et aux ménages, d’autant plus que le Laos dispose d’un petit budget pour résoudre le problème de la gestion des déchets.

Un rapport de la Banque mondiale 2022 Get CLEAN and GREEN – Solid waste and Plastic Management in Lao PDR donne des recommandations sur la manière de résoudre le problème de la gestion des déchets, résumant les conclusions sur les déchets pour trouver des solutions pour une meilleure gestion des déchets solides. Une stratégie consiste à passer d’une « économie linéaire » à une « économie circulaire ». Cela réduirait les déchets en « réutilisant, réparant, remettant à neuf et recyclant les matériaux et produits existants ».

Le travail du PNUD

Le PNUD a réuni un groupe de discussion d’environ 30 étudiants universitaires issus de divers milieux économiques, constatant que près de 90% des étudiants réalisent à quel point la mauvaise gestion des déchets affecte la planète. L’organisation a donné aux étudiants des suggestions d’action, telles que la création de groupes de travail dans les communautés et l’utilisation des médias sociaux pour partager des informations sur l’aide en tant que défenseurs de l’environnement.

Le PNUD a également constaté que les élèves qui ont appris à trier les déchets dans les écoles étaient impatients de suivre les procédures de tri des déchets. Une enquête en ligne du PNUD montre que les médias sociaux influenceraient les mentalités et les comportements de plus de 80 % des personnes interrogées. Le PNUD considère l’interdiction immédiate du plastique comme essentielle.

Le GGGI aide à la gestion des déchets solides dans la capitale, Vientiane, en formulant une stratégie et un plan d’action sur 10 ans. Il a également créé quatre activités de projet :

  • « Services décentralisés de collecte des ordures. »
  • Présentation d’une banque de déchets et rôles de ramasseurs de déchets.
  • « Mécanismes de tri des déchets organiques et entreprises privées de compostage. »
  • Recyclage du verre impliquant 10 écoles élémentaires pour maximiser l’élimination des déchets.

Regarder vers l’avant

Alors que la RDP lao est en transition vers une économie plus urbaine et lutte contre les déchets, des organisations ont proposé des solutions pour un Laos plus sain, ce qui profitera à la santé et au bien-être des personnes. Alors que l’éducation atteint les citoyens et leur offre des moyens de sortir de la pauvreté, le Laos peut créer un pays plus sûr, plus propre et plus prospère pour sa population. Et si le pays se penche davantage vers une « économie circulaire », le Laos pourrait être en passe d’atteindre un statut net de neutralité carbone d’ici 2040.

Jerret Phinney
Photo : Flickr

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