Le succès des soins de santé autochtones en Nouvelle-Zélande

Soins de santé autochtones en Nouvelle-Zélande
La Nouvelle-Zélande compte une importante population autochtone. Selon le recensement néo-zélandais de 2013, 15% de la population sont des Maoris (néo-zélandais autochtones) et 7% de la population sont des insulaires du Pacifique. Sur les cinq millions de personnes qui vivent en Nouvelle-Zélande, 894 546 personnes s'identifient comme Maoris ou comme insulaires du Pacifique.

La Nouvelle-Zélande est reconnue dans le monde entier pour ses efforts en faveur des relations autochtones. La Nouvelle-Zélande a d'abord conclu un traité avec le peuple maori en 1840, auquel, au fil du temps, toutes les communautés autochtones et insulaires du Pacifique ont accepté. Le traité stipule que tous les Maoris et les insulaires du Pacifique doivent avoir des droits et des chances égaux dans toute la Nouvelle-Zélande. Il a également permis à la Nouvelle-Zélande de fournir des soins de santé complets à tous les peuples autochtones du pays. Cependant, des écarts de santé persistent entre les Néo-Zélandais autochtones et non autochtones.

Défis de santé des autochtones en Nouvelle-Zélande

En 2012, la Nouvelle-Zélande a signalé que dans tout le pays, les enfants autochtones âgés de zéro à 15 ans étaient considérés comme étant globalement en bonne santé. L'écart de santé générale entre les peuples autochtones et non autochtones est apparu à l'âge adulte. Par exemple, les Maoris et les insulaires du Pacifique ont des taux plus élevés de diabète et d'obésité que les Néo-Zélandais non autochtones, 44% des Maoris souffrant d'obésité.

Un autre problème de santé pour les peuples autochtones de Nouvelle-Zélande est le taux accru de tabagisme. Les adultes maoris sont 2,7 fois plus susceptibles de fumer que les Néo-Zélandais non autochtones. En outre, 24% de la population des îles du Pacifique en Nouvelle-Zélande sont des fumeurs. C'est deux fois plus élevé que le taux de tabagisme national de 12%. La Smoke-Free Organization of New Zealand rapporte également que les adultes qui fument sont plus susceptibles d'avoir une mauvaise santé mentale.

Une enquête sur la santé de 2018 a révélé que les peuples autochtones sont plus susceptibles de souffrir de détresse psychologique et de recevoir un diagnostic de trouble de santé mentale que les citoyens non autochtones. On estime qu'environ 50% de la population maorie souffrira d'un trouble de santé mentale tout au long de sa vie. Sur ces 50%, seulement la moitié recherchera une attention professionnelle concernant leur état mental. En comparaison, les non-autochtones sont 25% plus susceptibles de recevoir une attention professionnelle pour des troubles mentaux que les autochtones néo-zélandais.

Accès aux soins de santé autochtones en Nouvelle-Zélande

Il existe actuellement un défi en matière d'accessibilité aux soins de santé pour les peuples autochtones de Nouvelle-Zélande. Le gouvernement a signalé que seuls 61% des patients autochtones avaient leurs besoins de soins de santé primaires satisfaits en 2012. Cela met en évidence une grande partie de la population autochtone qui n'a pas un accès suffisant aux soins de santé primaires. Par exemple, de nombreux Néo-Zélandais autochtones rencontrent des obstacles lorsqu'ils recherchent des soins de santé après les heures normales de travail. En 2012, parmi les adultes autochtones qui avaient besoin de soins médicaux après les heures normales de travail, 14% ont été dissuadés en raison du coût des soins.

Initiatives de soins de santé autochtones

L'amélioration des soins de santé autochtones a été l'un des principaux objectifs du gouvernement local. Le gouvernement néo-zélandais insiste sur l'importance d'avoir des prestataires de soins maoris accessibles. Ces prestataires de soins de santé ont été créés pour la première fois en 1991 dans le but d'accroître l'accessibilité des soins de santé aux populations autochtones. Les prestataires de soins maoris veillent à ce que les patients reçoivent des soins primaires de qualité en mettant l'accent sur les relations culturelles et la communication entre le gouvernement et la communauté autochtone locale.

Une autre initiative en cours de création pour améliorer les soins de santé autochtones en Nouvelle-Zélande est la formation à la sécurité culturelle dispensée aux infirmières et aux sages-femmes. Cette formation met l'accent sur le fait que les professionnels de la santé jouent un rôle dans un système de santé avec des obstacles et des barrières qui empêchent les gens d'accéder aux soins de santé. La formation garantit également que les professionnels tiennent compte du contexte culturel, historique et politique de chaque patient lors de la prestation de soins.

Dans l'ensemble, les soins de santé indigènes en Nouvelle-Zélande sont d'une qualité assez élevée. Malgré quelques écarts de santé, le gouvernement néo-zélandais a rapidement mis en place des initiatives visant à cibler et à améliorer la situation sanitaire des Maoris et des insulaires du Pacifique. Des pays comme l'Australie et le Canada modèlent actuellement leurs propres initiatives de soins de santé indigènes sur celles de la Nouvelle-Zélande en raison du succès des soins de santé indigènes en Nouvelle-Zélande.

– Laura Embry

Photo: Flickr

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