Le génocide rwandais: conséquences et remarques annuelles

Le génocide rwandais
Rwanda. 1994. 100 jours. C’était tout ce qu’il fallait à un groupe d’extrémistes hutus pour commettre le génocide rwandais, tuant un peu moins d’un million de civils. Le génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda a suscité des remarques annuelles dans le monde entier. Les Nations Unies les parrainent, discutant des conséquences horribles de l’événement. Des survivants sont venus raconter leur histoire alors qu’ils s’efforçaient de créer des impacts pour prévenir les génocides à l’avenir.

Quel était le génocide rwandais?

Deux castes voisines mènent le Rwanda; les Tutsis et les Hutus. Le génocide rwandais de 1994 contre les Tutsi a été une lutte de pouvoir entre ces castes qui se divisent. Bien que les Hutus soient largement plus nombreux que les Tutsis, avec «environ 85% des Rwandais», les Tutsis étaient au pouvoir depuis longtemps. En 1959, les Hutus ont renversé la monarchie tutsie et les civils ont fui vers les pays voisins. Le Rwanda est resté sous la dictature hutue pendant de nombreuses années.

Longtemps après, un groupe d’exilés tutsis a formé un groupe rebelle connu sous le nom de Front patriotique rwandais (FPR). Ils ont pris d’assaut le Rwanda en 1990 et se sont battus jusqu’en 1993, date à laquelle les deux parties ont conclu un accord de paix.

Cependant, l’accord de paix a été rompu le 6 avril 1994, lorsqu’un avion transportant le président Juvénal Habyarimana, un Hutu connu, a été abattu. Les extrémistes hutus ont blâmé le FPR pour le meurtre. Peu de temps après, a commencé le génocide de masse qui a entraîné le meurtre de plus de 800 000 personnes. Les troupes gouvernementales ont soutenu les Hutus, dont beaucoup ont forcé les civils et les jeunes à se battre et à pratiquer les massacres. Le FPR a pris d’assaut la capitale, Kigali, le 4 juillet 1994, pour reprendre le pouvoir.

Aide du Programme alimentaire mondial

Le génocide rwandais a poussé de nombreux civils à la famine, souvent incapables de subvenir à leurs besoins ou à ceux de leurs familles. Le Programme alimentaire mondial a fourni une aide alimentaire d’urgence à ceux qui en avaient besoin, en ciblant le «rôle fondamental que joue la nourriture pour les communautés vulnérables fuyant les conflits». Un Rwandais que le PAM a aidé est Liberee Kayumba. Survivante du génocide, elle n’avait que 12 ans lorsqu’elle a perdu ses parents et son frère, en proie à la famine à la suite du conflit. Travaillant désormais comme surveillante pour l’organisation Mahama Refugee Camp, elle aide d’autres personnes souffrant d’insécurité alimentaire.

Sur le site Web du PAM, Liberee raconte son histoire. Elle dit que les souvenirs du génocide l’ont incitée à vouloir aider les personnes dans le besoin. Liberee se souvient que la disponibilité de la nourriture était le principal problème après le génocide pour elle et d’autres survivants. Par conséquent, elle a des souvenirs exacts des repas que le PAM a distribués, qui, selon elle, lui ont sauvé la vie.

Les Nations Unies organisent la Journée internationale de réflexion

L’ONU a mandaté un programme d’information et de sensibilisation pour aider les survivants et d’autres personnes à faire face aux ramifications du génocide rwandais et aux pertes qui en résultent. Ce programme a vu le jour en 2005 avec les thèmes principaux de la prévention du génocide et du soutien aux survivants. Partout dans le monde, des événements tels que «tables rondes, projections de films, expositions et débats» ont lieu chaque année.

Le slogan de l’événement de 2020 était la Journée internationale de la réflexion. Il a marqué le 26e anniversaire du génocide, avec une célébration virtuelle pour tous. Plusieurs responsables et survivants se sont assurés de se présenter, dont Jacqueline Murekatete. Elle est avocate, militante des droits humains et fondatrice de l’organisation à but non lucratif Genocide Survivors Foundation. Murekatete a perdu toute sa famille lors du génocide rwandais de 1994 alors qu’elle n’avait que 9 ans.

L’observance annuelle de l’ONU nous rappelle de réfléchir aux événements passés et de raconter ce que nous pouvons faire pour promouvoir la résilience et la croissance dans les pays confrontés à des difficultés. Ceux qui ont été touchés par cet événement horrible ont la chance de pleurer et de réfléchir, en regardant vers le plus grand bien alors que les individus s’efforcent de créer un avenir meilleur pour tous.

– Natalie Whitmeyer
Photo: Flickr

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