Le Forum de la révolution verte africaine s’adresse aux systèmes alimentaires africains

Forum sur la révolution verte en Afrique
La réunion du Forum sur la révolution verte en Afrique (AGRF) a débuté le 5 septembre 2022, avec
près de 6 500 décideurs politiques, des militants, des chercheurs, des chefs d’entreprise et des experts agricoles du monde entier présents, en personne et de manière virtuelle. Le thème du forum était Cultiver, Nourrir et Récompenser – Actions audacieuses pour des systèmes alimentaires résilients, reflétant un engagement à lutter contre l’insécurité alimentaire croissante en Afrique et la nécessité d’améliorer les systèmes alimentaires.

Le système alimentaire fragile de l’Afrique

En raison de l’impact économique du coronavirus, 147 millions d’Africains connaissent une insécurité alimentaire sévère, soit un bond de 20 millions par rapport aux statistiques précédemment enregistrées au début de 2022. De plus, les prix des denrées alimentaires ont également augmenté de 40 % en raison du coronavirus. , ce qui rend de plus en plus difficile pour les personnes vivant dans la pauvreté de maintenir une alimentation saine.

Selon les dirigeants présents au sommet de l’AGRF, les systèmes alimentaires africains sont très sensibles aux changements mondiaux, tels que la guerre en Ukraine et les changements environnementaux liés au climat, car ils dépendent fortement des produits importés pour subvenir aux besoins de leur population. Pour cette raison, l’AGRF s’est concentré sur les moyens d’améliorer les systèmes agricoles existants et a déterminé les actions à entreprendre pour aider l’agriculture africaine à évoluer et à résister aux effets des changements.

Les dirigeants de l’AGRF définissent le problème

Secrétaire générale adjointe Amna J. Mohammed a partagé à l’AGRF que « Pour éradiquer la faim, nous devons considérer l’alimentation comme un système et reconnaître l’éventail de défis croisés qui sapent les progrès dans l’ensemble des objectifs de développement durable ».

Dans la déclaration du sommet, les dirigeants de l’AGRF ont déterminé une liste de sujets essentiels à affronter. Les sujets incluent l’aide aux systèmes alimentaires dirigés par les pays, la consolidation des visions du système alimentaire, la promotion d’une alimentation plus saine et le partage de modèles de travail et de toute nouvelle information apprise avec le public.

Il y a eu quelques discussions lors de la réunion pour déterminer la meilleure solution. Certains dirigeants souhaitaient s’engager dans une voie d’investissement, tandis que d’autres préféraient aborder la question en partant du bas de la chaîne avec petits agriculteurs. Globalement, l’AGRF a décidé de se mobiliser pour collecter 200 milliards de dollars dans les investissements pour améliorer les systèmes alimentaires africains.

Passer des importations externes à la production interne

Les experts de l’AGRF ont déclaré que la diminution de la dépendance à l’égard des produits importés est vitale si l’Afrique veut créer un système alimentaire durable et indépendant. Les experts ont déterminé que la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine peut aider à briser les barrières qui empêchent le commerce de denrées alimentaires des zones excédentaires vers celles qui souffrent de pénuries et à établir des marchés rentables pour les agriculteurs.

Les dirigeants de l’AGRF ont convenu d’investir dans le transport et la rétention internes des aliments afin de réduire la dépendance aux importations. Les ministres s’engagent à coordonner les améliorations des systèmes tarifaires actuels.

Prendre part

Augmenter le nombre d’aliments nutritifs produits localement et cultivés par les agriculteurs locaux est une priorité en Afrique. L’Alliance panafricaine de recherche sur le haricot (PABRA) du Rwanda s’est efforcée d’améliorer les systèmes alimentaires africains et de lutter contre la malnutrition.

Selon la PABRA, les haricots contribuent 32% des calories quotidiennes et 65% de l’apport en protéines dans les foyers rwandais. Le gouvernement du pays a accordé la priorité à ces cultures de haricots riches en nutriments dans le cadre du Programme gouvernemental d’intensification des cultures. Les haricots sont riches en fer et en zinc tout en étant peu coûteux, ce qui en fait une culture rentable à intégrer dans le système alimentaire africain.

Une autre organisation, le Zimbabwe Pfumvudza Programme, vise à assurer la sécurité alimentaire en fournissant aux agriculteurs locaux des semences de maïs, de tournesol, de petites céréales et de soja avec des engrais de base et de surface. Conformément aux principes de l’agriculture de conservation, les agriculteurs locaux reçoivent une formation sur l’entretien adéquat des cultures et la surveillance gouvernementale.

Ce programme en est aux premiers stades de la production car ils travaillent sur le financement et la formation du personnel sur les nouvelles technologies agricoles. Cependant, le résultat attendu est 75KG de produits par ménage, ajoutant jusqu’à 1 million de MT au total.

Certaines critiques de ce type d’intervention ont été signalées par des militants de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique, affirmant que fournir des ressources aux agriculteurs créerait une dépendance. Les militants disent également que le fait de faire planter des monocultures par les agriculteurs leur enlèvera la variété de cultures d’un agriculteur, ce qui aura un impact sur les déficits alimentaires déjà présents.

Regarder vers l’avant

Pour rester sur la bonne voie pour mettre fin à la faim chronique en Afrique d’ici 2030 et atteindre l’objectif Faim zéro en 2015, les participants au Forum sur la révolution verte en Afrique ont reconnu la nécessité de remodeler les systèmes alimentaires et l’agriculture africains en un modèle commercial plus substantiel pour soutenir les ménages et les petits agriculteurs souffrant de malnutrition.

Avec le nombre de ménages confrontés à la pauvreté, l’inégalité des revenus et la hausse des prix des aliments, des régimes riches en nutriments et un approvisionnement alimentaire stable sont inaccessibles pour de nombreux Africains. Les dirigeants de l’AGRF ont partagé que les efforts du Rwanda en tant que pays hôte et un exemple d’améliorations potentielles susceptibles de bénéficier aux systèmes alimentaires d’autres pays ont inspiré le mouvement.

– Vert Mikada
Photo : Flickr

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