La Suisse aide l’Irak à travers le PAM

La Suisse aide l'IrakEn juin 2021, la Suisse a versé 1,1 million de dollars au Programme alimentaire mondial (PAM) pour venir en aide à des centaines de milliers de déplacés internes irakiens ainsi qu’aux réfugiés syriens en Irak. Ces groupes de personnes vulnérables sont aux prises avec l’insécurité alimentaire et ont peu accès aux opportunités génératrices de revenus. La Suisse aide l’Irak en finançant le PAM pour répondre aux besoins immédiats et soutenir les projets Urban Livelihoods.

Financement de la Suisse

Le financement de la Suisse finance en partie des projets Urban Livelihoods. L’initiative assiste et forme environ 135 000 personnes en les aidant à créer des entreprises et des opportunités d’emploi qui fourniront un revenu durable, en particulier pendant la pandémie de COVID-19.

Parallèlement aux projets Urban Livelihoods, un financement de la Suisse soutient le PAM en fournissant une aide alimentaire mensuelle aux familles en difficulté et aux réfugiés. Le PAM utilise des transferts monétaires mobiles et des bons électroniques pour permettre aux familles d’acheter de la nourriture sur les marchés. En 2021, en raison des impacts supplémentaires de la pandémie, le PAM a augmenté le montant de l’aide en espèces mensuelle. En cas de « déplacement soudain », l’organisation « fournit également des colis alimentaires prêts à manger pour aider les familles avant qu’elles ne puissent accéder à un marché ».

Réfugiés en Irak en chiffres

En février 2021, 329 500 réfugiés vivaient en Irak. La population réfugiée en Irak se compose de :

  • Environ 241 650 Syriens.
  • Environ 40 850 réfugiés de pays autres que la Syrie.
  • Environ 47 000 apatrides.

La région du Kurdistan d’Irak accueille la quasi-totalité des réfugiés syriens du pays. Les zones urbaines accueillent 60 % des réfugiés, tandis que d’autres réfugiés résident dans neuf camps de réfugiés au Kurdistan.

La guerre civile syrienne

Des manifestations pro-démocratiques ont commencé en Syrie en mars 2011. Des manifestations contre « un taux de chômage élevé, la corruption et une liberté politique limitée » ont commencé après que plusieurs pays voisins ont protesté contre des conditions similaires. Le président Bachar al-Assad et le gouvernement syrien ont affronté les manifestations avec une force meurtrière, ce qui a encore accru la pression en faveur de sa démission. Alors que les tensions montaient, les manifestants se sont armés, d’abord en état de légitime défense, puis pour chasser les forces de sécurité.

Alors que les troubles se poursuivaient, la réponse du gouvernement s’intensifiait. Assad a continué à utiliser la violence alors qu’il s’efforçait de mettre fin à ce qu’il a qualifié de « terrorisme soutenu par l’étranger ». Des groupes rebelles ont émergé et le conflit s’est transformé en guerre civile. Les pays étrangers ont pris parti, envoyant des munitions et des forces armées au gouvernement syrien ou aux rebelles. Le conflit s’est aggravé avec l’implication d’entités djihadistes comme al-Qaïda. La guerre civile syrienne se poursuit à ce jour, avec plus de 380 000 décès documentés d’ici décembre 2020 et des centaines de milliers de personnes portées disparues.

Les relations de la Suisse avec l’Irak

L’Irak et la Suisse partagent une relation positive qui continue de se renforcer. La Suisse aide l’Irak avec des projets axés sur « les migrations et la consolidation de la paix » ainsi que sur la stabilité. En octobre 2020, la Suisse a établi la stratégie MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) pour se concentrer sur la Suisse dans la région. La Suisse suivra la stratégie jusqu’en 2024, et par la suite, le plan sera réévalué. La stratégie priorise cinq thèmes :

  1. Consolidation de la paix, sécurité et droits de l’homme.
  2. Migration et protection des personnes vulnérables.
  3. Développement durable dans la région.
  4. « Affaires économiques, finances et sciences ».
  5. La numérisation et les dernières technologies.

En Irak en particulier, la Suisse se concentre sur « la paix, la sécurité et les droits de l’homme ; migration et protection des personnes dans le besoin et développement durable. La contribution de la Suisse au PAM couvre les trois objectifs, car l’amélioration des économies locales est essentielle pour faire avancer ces objectifs.

Projets de moyens de subsistance urbains

La Suisse aide l’Irak et le PAM en finançant des projets Urban Livelihoods qui aident « jusqu’à 68 000 personnes à Bagdad, Bassora, Mossoul et Wassit ». Les personnes qui participent aux projets Urban Livelihoods reçoivent une allocation en espèces si elles travaillent sur des activités communautaires telles que le nettoyage des espaces publics, la rénovation des écoles, la plantation d’arbres et le recyclage.

Les petits agriculteurs des camps de personnes déplacées sont également au centre des projets car l’agriculture peut constituer des opportunités de création de revenus à long terme. Les projets augmentent les flux de trésorerie vers les économies locales, ce qui renforce la résilience économique de communautés entières.

Outre la Suisse, de nombreux autres pays soutiennent également Urban Livelihoods en Irak, notamment la Belgique, le Canada, la Finlande, l’Irlande, le Japon, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège et la Suède. La pandémie a rendu les projets du PAM d’autant plus essentiels que le chômage a augmenté, rendant la contribution de la Suisse vitale. Le PAM appelle la communauté internationale à contribuer collectivement 10,1 millions de dollars afin que le projet puisse atteindre jusqu’à 300 000 personnes en Irak.

Grâce à l’engagement et à la générosité des pays et des organisations, les personnes vulnérables dans des pays comme l’Irak peuvent envisager un avenir potentiellement meilleur.

Alex Alfano
Photo : Flickr

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