La lutte contre la traite des êtres humains en Algérie

Traite des êtres humains en Algérie
L’Algérie est le plus grand pays d’Afrique et environ 5,5% de sa population vivait dans la pauvreté en 2011. Étonnamment, environ 75% des personnes en situation de pauvreté vivent dans les zones urbaines. Ils vivent généralement d’emplois informels tels que la vente de services, d’aliments et de biens en dehors de la réglementation gouvernementale. De plus, de nombreux réfugiés sahraouis vivent dans des camps dans la province algérienne de Tindouf. La pauvreté et les migrations subsahariennes créent une vulnérabilité à la traite des êtres humains en Algérie.

Selon le rapport 2020 du Département d’État américain, l’Algérie se situe au troisième rang pour la lutte contre la traite des êtres humains. Le rapport sur la traite des personnes place les pays dans l’un des quatre niveaux en fonction de leurs progrès dans la prévention de la traite des êtres humains. Ce rapport mesure les efforts d’un pays pour créer des lois et des sanctions contre la traite des êtres humains. En outre, il analyse les mesures prises par un pays pour identifier et protéger les victimes de la traite des êtres humains. Cette vue d’ensemble de la traite des êtres humains en Algérie montre les problèmes auxquels la nation est confrontée et les progrès qu’elle a accomplis pour la prévenir.

Progrès en Algérie

L’Algérie n’a pas fait de progrès significatifs pour éliminer la traite des êtres humains à l’intérieur de ses frontières. Il n’a démantelé que 100 groupes de passeurs et identifié et aidé 34 victimes en 2019. De plus, le gouvernement algérien a poursuivi moins de trafiquants d’êtres humains en 2020. En conséquence, le gouvernement protège moins de victimes de la traite des êtres humains.

Vulnérabilité à la traite des êtres humains

Les réfugiés, les demandeurs d’asile et les professionnel (le) s du sexe d’Afrique subsaharienne sont les plus vulnérables à la traite des êtres humains en Algérie. Selon Human Rights Watch, l’Algérie a expulsé des milliers de migrants et de demandeurs d’asile africains. Cependant, le département d’État américain a déclaré que ces efforts d’expulsion peuvent décourager les signalements de traite des êtres humains par crainte d’être expulsés.

Poursuite des trafiquants

Une démonstration de force doit être présente pour inculper des personnes de trafic sexuel d’enfants en Algérie. Cette loi rend difficile la poursuite de nombreux trafiquants d’êtres humains. En conséquence, l’Algérie a poursuivi moins de trafiquants en 2020 que les années précédentes. De plus, les trafiquants d’êtres humains risquent jusqu’à 20 ans de prison ou doivent payer des amendes allant jusqu’à 8 420 dollars.

La Direction générale de la sécurité nationale a maintenu 10 brigades de police pour lutter contre la traite des êtres humains en Algérie. En conséquence, l’Algérie n’a poursuivi que 13 trafiquants en 2019. Malheureusement, le gouvernement algérien n’a pas indiqué le nombre de cas de traite présumés sur lesquels il avait enquêté en 2020.

Protéger les victimes de la traite

Jusqu’en 2019, l’Algérie manquait de moyens efficaces pour identifier et protéger les victimes de la traite des êtres humains. Les victimes non identifiées ont été expulsées ou punies pour leurs actions illégales plutôt que de recevoir une assistance. L’Algérie fournit des services gratuits aux victimes de la traite pour accroître l’identification. Cependant, les gens sous-utilisent souvent ces services gratuits. De plus, le gouvernement ne rend pas compte du nombre de ressources allouées aux victimes.

Espoir pour l’Algérie

L’Algérie travaille avec les Nations Unies contre la drogue et le crime pour former et éduquer les magistrats afin de mieux poursuivre les trafiquants d’êtres humains. Ces ateliers les forment à identifier et à aider les victimes de la traite. Par exemple, ces ateliers organisent des procès simulés pour que les magistrats algériens pratiquent des affaires de traite et de trafic d’êtres humains.

En outre, le Conseil danois pour les réfugiés est une organisation à but non lucratif qui aide les réfugiés sahraouis en Algérie. Ses programmes de formation sur l’autosuffisance ont aidé plus de 200 000 réfugiés. L’organisation offre aux réfugiés une formation professionnelle et professionnelle, des services juridiques et un abri. Ses services ont réussi à prévenir de nombreux cas de traite des êtres humains.

Le soutien de ces organisations et l’aide du gouvernement algérien ont apporté des améliorations substantielles aux victimes de la traite des êtres humains. Bien que l’Algérie ait beaucoup à faire, elle reviendra, espérons-le, au deuxième niveau du rapport sur la traite des personnes en 2021.

– Gerardo Valladares
Photo: Flickr

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