La faim en Ouganda – Le projet Borgen

La faim en Ouganda
Le pays enclavé de l’Ouganda est situé en Afrique de l’Est. En passe d’être un important pays producteur de pétrole, l’Ouganda dispose d’environ 6,5 milliards de barils de réserves de pétrole sur son territoire. Néanmoins, l’Ouganda reste un pays à faible revenu. La population du pays a lutté pour lutter contre la faim en Ouganda même si la pauvreté est passée de 56% en 1993 à 21,4% en 2016. En raison de la pauvreté, l’Ouganda est confronté à une malnutrition généralisée, qui a entraîné plus de 110 000 décès d’enfants entre 2004 et 2009. Les organisations se sont engagées à s’attaquer au problème de la faim en Ouganda.

4 faits clés sur la faim en Ouganda

  1. L’Ouganda a une population en croissance rapide en raison de l’accueil de réfugiés. La population réfugiée en Ouganda est passée de 200 000 en 2012 à plus de 1,2 million. Dans l’ensemble, ces réfugiés viennent des voisins de l’Ouganda, du Soudan du Sud et de la République démocratique du Congo. Cela s’explique en partie par la volonté de l’Ouganda d’accepter et d’aider les réfugiés. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a salué la politique du pays en matière de réfugiés. Plutôt que de placer les réfugiés dans des camps désignés, l’Ouganda donne aux réfugiés un terrain et un accès à des services tels que les soins de santé et l’éducation. Aussi bienveillantes que soient ces politiques, l’augmentation de la population réfugiée ougandaise met à rude épreuve des ressources et des fonds déjà limités.
  2. La dépendance à l’agriculture augmente la faim en Ouganda. Afin de réduire la malnutrition, l’accent a été mis sur l’augmentation de la production agricole à l’échelle mondiale. Le taux de production agricole mondiale a augmenté, mais le niveau de sous-alimentation dans les pays en développement reste à 13,5%. En Ouganda, par exemple, l’agriculture représente 25 % du PIB et constitue la principale source de revenus pour tous les ménages ruraux. Mais, malgré cette production agricole, l’Ouganda souffre toujours d’un taux de malnutrition de 30%. Une étude menée dans l’est de l’Ouganda révèle que certains riziculteurs meurent de faim car ils vendent toute la nourriture. Bien que les effets varient, la dépendance agricole en Ouganda a augmenté l’offre, mais l’accès à la nourriture n’a pas nécessairement augmenté. Cela conduit à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire.
  3. La faim en Ouganda a des impacts économiques importants. Les effets de la malnutrition s’étendent bien au-delà des décès immédiats qu’elle provoque, avec des conséquences importantes et négatives pour l’économie dans son ensemble. Plus précisément, la malnutrition a un impact négatif sur « le capital humain, la productivité économique et le développement national ». Des taux élevés de malnutrition nécessitent une intervention des soins de santé, ce qui met à rude épreuve le secteur de la santé et l’économie. De plus, la malnutrition rend les individus plus sujets aux maladies, entraînant des coûts pour les familles et le système de santé. Les enfants sous-alimentés sont plus sensibles aux maladies comme le paludisme et l’anémie, qui peuvent représenter un coût annuel de 254 millions de dollars pour le pays. Globalement, le revenu national est réduit de 5,6% en raison de la sous-alimentation des jeunes enfants due à la faim en Ouganda.
  4. Les organisations humanitaires internationales s’attaquent à la faim en Ouganda. Les organisations humanitaires s’engagent à faire des progrès significatifs dans la lutte contre la faim en Ouganda. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a consacré des efforts à la prévention et au traitement de la malnutrition en Ouganda. Entre autres activités, les initiatives du PAM fournissent des transferts d’argent sensibles à la nutrition ainsi que des conseils nutritionnels dans les régions de l’Ouganda les plus touchées par la malnutrition. Action contre la Faim fournit des bons alimentaires nutritifs aux réfugiés et met en œuvre une technologie numérique basée sur les données pour optimiser la production agricole. À ce jour, les programmes de nutrition et de santé d’Action contre la Faim ont touché plus de 110 000 personnes. De plus, le gouvernement a rejoint plusieurs engagements internationaux pour réduire la faim en Ouganda. En tant que signataire de la Déclaration de Malabo, d’ici 2035, l’Ouganda cherche à réduire les impacts de la malnutrition infantile à 10 % pour le retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans et à 5 % pour l’émaciation.

Dans l’ensemble, les efforts des organisations et l’engagement du gouvernement ougandais témoignent d’un engagement résolu à lutter contre la faim en Ouganda et à améliorer la vie des habitants du pays.

Kendall Carll
Photo : Flickr

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