La faim en Corée du Sud – Le projet Borgen

La faim en Corée du Sud
La Corée du Sud est l’une des plus grandes économies du monde, ainsi que l’un des pays les mieux éduqués. Au cours des dernières décennies, une croissance économique et une démocratisation sans précédent ont marqué ce pays. Il se classe actuellement au cinquième rang en matière de pauvreté monétaire relative parmi les 33 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Plus précisément, 16 % de la population totale est pauvre, tandis que 12 % des citoyens âgés de 0 à 17 ans et 43 % des Sud-Coréens âgés de 66 ans et plus vivent dans la pauvreté. Malgré ces données, la faim en Corée du Sud est relativement faible. Voici quelques informations sur la faim en Corée du Sud.

À propos de la faim en Corée du Sud

La Corée du Sud se classe au 32e rang avec l’Australie sur l’indice mondial de la sécurité alimentaire, avec un score de 71,6. Au cours des 15 dernières années, le pourcentage de sous-alimentation est resté stable à environ 2,5 %. Cela est dû aux mesures et aux programmes que le gouvernement utilise pour prévenir la malnutrition dans le pays. Il y a à peine 50 ans, la Corée du Sud était l’un des pays les plus pauvres du monde. La guerre de Corée a dévasté le pays. Il est passé de la réception d’une aide alimentaire jusqu’en 1984 à l’un des 20 plus grands donateurs du Programme alimentaire mondial (PAM). La Corée du Sud est passée avec succès de la réception de l’aide à la fourniture de celle-ci.

Système de gestion de la sécurité alimentaire

Le gouvernement a lancé divers programmes pour lutter contre la faim en Corée du Sud. Il dispose d’un système de gestion de la sécurité alimentaire afin que ses aliments soient plus sûrs et plus sains. Tous les aliments que le pays produit passent par trois étapes : la fabrication, la distribution et la consommation. Dans la partie fabrication, l’opérateur doit remettre un rapport de fabrication de l’article ; en outre, la Corée du Sud effectue des inspections d’auto-qualité pour garantir la sécurité du produit. Les produits sont distribués avec des inspections pour augmenter leur sécurité et exclure les aliments nocifs. Enfin, en phase de consommation, les annonces et l’assainissement des aliments font l’objet d’un suivi.

Recyclage des déchets alimentaires

La Corée du Sud est l’un des pays qui produit le plus de restes alimentaires, actuellement elle recycle jusqu’à 95% de ces restes alors qu’en 1995 ce n’était que 2% du total des déchets alimentaires qui étaient recyclés. Cela est dû à l’implantation de sacs biodégradables où les citoyens déposent leurs déchets alimentaires. La Corée du Sud utilise ensuite les restes comme engrais ou pour nourrir les animaux. Séoul, la capitale de la Corée du Sud, a installé plus de 6 000 conteneurs qui pèsent la quantité de nourriture jetée et facturent le citoyen. Cela a permis de réduire de 47 000 tonnes la quantité de nourriture gaspillée par la ville. Les habitants de la Corée du Sud produisent chacun 130 kg de déchets alimentaires par an, alors que dans d’autres pays comme les États-Unis ou d’autres pays européens, cela diminue entre 95 kg et 115 kg de déchets alimentaires par citoyen chaque année.

Aide internationale

La Corée du Sud a réussi à bâtir une économie forte et à sortir la majeure partie de sa population de la famine. L’après-guerre des années 1950 a laissé le pays avec un taux élevé de famine. Cependant, au cours des dernières décennies, la Corée du Sud a été en mesure de réaliser une croissance économique. Actuellement, en plus des politiques nationales qui aident à lutter contre la faim en Corée du Sud, le gouvernement aide la communauté internationale à lutter contre la faim en fournissant une aide et en donnant du riz. En 2021, la Corée du Sud a fourni une aide à six pays qui ont souffert de la pandémie, dont le Yémen, l’Éthiopie, le Kenya, l’Ouganda, la Syrie et le Laos, en faisant don de 50 000 tonnes de riz. Il ira à la population la plus vulnérable, pour aider à atténuer les effets de la pandémie.

–Ander Moreno
Photo : Wikipédia Commons

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