Faire progresser les droits des femmes au Canada

les droits des femmes au Canada
En 1884, l’Ontario est devenue la première province canadienne à accorder aux femmes les mêmes droits légaux qu’aux hommes par le biais de la Loi sur la propriété des femmes mariées. En 1900, le Manitoba est devenu la deuxième province à reconnaître la loi. Bien que cela se soit avéré être un tournant pour les droits des femmes au Canada, beaucoup de travail restait à faire.

En 1928, cinq femmes, Henrietta Muir Edwards, Nellie McClung, Louise McKinney, Emily Murphy et Irene Parlby, ont demandé au gouvernement canadien que la Cour suprême décide si l’Acte de l’Amérique du Nord britannique reconnaissait les femmes en tant que « personnes ». Le tribunal a d’abord décidé que les femmes n’étaient pas considérées comme des « personnes » en vertu de la loi, mais en 1929, il a infirmé sa décision. Bien qu’il s’agisse d’une énorme avancée pour les droits des femmes au Canada, c’était principalement avantageux pour les femmes blanches. Ce n’est qu’en 1960 que les femmes appartenant à des groupes minoritaires ont obtenu tous les droits légaux, y compris le droit de vote.

Écart salarial entre les sexes au Canada

Au fil des ans, le gouvernement canadien s’est efforcé de promouvoir l’égalité des sexes dans tout le pays. Cependant, beaucoup de travail reste à faire. En 2015, un rapport des Nations Unies sur les droits de l’homme a soulevé des inquiétudes au sujet de l’inégalité économique au Canada et a en particulier cité des « inégalités persistantes entre les femmes et les hommes ». De même, en 2016, une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a classé le Canada au huitième rang des écarts de rémunération entre les hommes et les femmes sur 43 pays sondés.

Les femmes au pouvoir

Les femmes représentent environ 50 % de la population canadienne, et les représentants devraient refléter leurs électeurs. À la suite de la clarification du terme « personnes » de 1929 dans l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, les femmes ont finalement commencé à occuper des fonctions électives. Cependant, des décennies se sont écoulées avant que les femmes de couleur ne reçoivent les mêmes droits légaux que les femmes blanches. Encore aujourd’hui, le gouvernement canadien est aux prises avec un manque de diversité.

Heureusement, le premier ministre Justin Trudeau s’est donné pour objectif de changer cette tendance. En juillet 2021, Trudeau a nommé Mary Simon, la première gouverneure générale autochtone du Canada. Sa nomination marque une étape importante pour le Canada alors que le pays continue de lutter contre les pratiques discriminatoires passées et actuelles contre les communautés autochtones.

Les femmes sur le marché du travail pendant la COVID-19

Alors que le monde continue de ressentir les effets de la pandémie de COVID-19, de nombreux Canadiens restent au chômage et les femmes ont connu des taux de perte d’emploi plus élevés que les hommes. Selon la Banque Royale du Canada (RBC), près d’un demi-million de femmes qui ont perdu leur emploi pendant la pandémie n’ont pas pu retourner sur le marché du travail en janvier 2021. Parmi les personnes les plus touchées figurent les femmes de couleur, les immigrantes, les jeunes professionnels et nouvelles mamans. La pandémie a contraint de nombreuses entreprises à réduire leurs effectifs, et les experts avertissent que ces changements pourraient avoir un impact permanent et disproportionné sur les femmes.

Progrès au cours des dernières années

Malgré les incertitudes persistantes, le premier ministre Trudeau croit toujours que le pays peut « briser l’une des inégalités déterminantes de notre temps ». Récemment, le Canada a promis 100 millions de dollars pour lutter contre les inégalités dans le travail de soins non rémunéré et rémunéré à l’échelle internationale, ainsi que 80 millions de dollars pour soutenir les mouvements et les organisations féministes du monde entier.

En juillet, le Canada a également annoncé la création de la Loi sur l’équité salariale, qui entrera en vigueur le 31 août 2021. La nouvelle loi favorisera l’égalité des sexes et contribuera à combler l’écart salarial entre les sexes. Elle s’appliquera également aux lieux de travail parlementaires. En vertu de la Loi sur l’équité salariale, les employeurs informeront leurs employés d’un nouveau programme d’équité salariale à venir d’ici le 1er novembre 2021, créeront un comité d’équité salariale, puis partageront leur plan d’équité salariale avec les employés d’ici le 1er septembre 2024.

La capacité du Canada à reconnaître ses défauts ouvrira de nouvelles opportunités pour le pays de mettre fin à l’inégalité entre les sexes. L’engagement du gouvernement à faire progresser les droits des femmes au Canada et dans le monde entraînera les changements nécessaires et servira de modèle pour d’autres pays qui espèrent améliorer les droits des femmes.

Jordyn Gilliard
Photo : Flickr

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