Faire face aux catastrophes comme les inondations au Malawi

Inondations au Malawi
En mars 2019, le cyclone Idai a submergé de vastes régions du sud du Malawi, déplaçant 86980 personnes. Des pêcheurs locaux dans des pirogues ont trouvé des familles bloquées dans des branches d’arbres et les ont emmenées dans les camps de déplacés construits par l’UNICEF. Les communautés ont échappé aux inondations au Malawi parce que l’UNICEF et la population locale ont travaillé ensemble sans relâche.

Pagayer vers la sécurité

De fortes pluies et des vents violents ont provoqué de dangereuses inondations au Malawi, entraînant la pire catastrophe naturelle en Afrique australe en 20 ans. En quelques jours à peine, les pêcheurs ont amené des dizaines de milliers de personnes sur une terre sûre et sèche. Une fois que les inondations sont arrivées, un pêcheur (un gardien dans un port de Nsanje) a pagayé sur un lac induit par le cyclone et a aidé les personnes bloquées en cours de route. Il a trouvé des personnes bloquées dans les arbres ou sur les toits qui avaient faim et étaient blessées. Beaucoup d’entre eux ont vécu dans des branches pendant des jours parce que les inondations ont soudainement englouti leurs terres agricoles et leur village. Il a facturé 1,37 $ par personne, mais a permis aux gens de rouler gratuitement s’ils ne pouvaient pas se permettre le prix.

Lorsque le village de Maria a été inondé, elle a vécu dans un arbre pendant plusieurs jours avec son enfant et cinq poulets. Finalement, elle aperçut un canoë à l’horizon, et un pêcheur vint lui offrir ses services. Maria n’a pas pu sauver ses affaires dans l’inondation, alors elle a utilisé tout ce qui lui restait, ses poulets, pour payer le trajet. À terre, ils se sont rendus dans un abri temporaire du camp de Khungu Bwe, l’un des 187 camps du Malawi où l’UNICEF a aidé les personnes déplacées par le cyclone.

Camps de déplacement de l’UNICEF

Les enfants risquent de contracter des maladies telles que la typhoïde, le choléra et la diarrhée s’ils ne bénéficient pas de services d’assainissement et d’hygiène. Dans les camps, l’UNICEF a construit des toilettes temporaires, filtré l’approvisionnement en eau et embauché des acteurs locaux pour éduquer les habitants sur l’hygiène, la santé et l’assainissement. Un casting au Malawi a interprété un sketch comique sur les dangers de la défécation à l’air libre pour plusieurs centaines de personnes. Par le biais de sketches et de radios communautaires, l’UNICEF a envoyé des informations sur l’hygiène, en particulier la prévention du choléra, à 600 000 Malawites.

Mises à jour

Heureusement, les Malawiens rentrent chez eux ou se réinstallent dans des zones plus sûres. Cependant, les femmes et les filles sont confrontées à des défis supplémentaires après la tempête, car leur travail non rémunéré comprend généralement la collecte d’eau potable. Les points d’eau et les installations sanitaires sont plus éloignés, ce qui augmente leur trajet et le risque de violence sexiste. De plus, il est extrêmement peu probable que les femmes possèdent légalement des terres, elles ont donc du mal à récupérer leurs terres agricoles lorsqu’elles rentrent chez elles.

Au Malawi, l’UNICEF organise des «coins pour enfants» qui favorisent le soutien psychologique, le jeu et les loisirs des enfants à la suite d’événements traumatisants. En mai 2019, 10000 enfants y participaient chaque semaine.

Le nombre de morts au Malawi, 60 personnes, a diminué par rapport au nombre de morts du cyclone Bansi en 2015 qui a presque atteint 200. Cette réduction est due aux leçons tirées par les Malawiens du dernier cyclone et aux préparatifs méticuleux pour une autre catastrophe. L’UNICEF a stocké des fournitures dans les zones sujettes aux inondations afin de pouvoir déplacer les personnes plus rapidement qu’auparavant. Plus important encore, il a impliqué la communauté locale, créant une équipe d’intervention plus efficace et mieux informée. Le cyclone Idai a provoqué des inondations insupportables au Malawi, mais il n’a pas été à la hauteur d’une équipe de pêcheurs locaux et de travailleurs humanitaires.

– Rebecca Pomerantz
Photo: Flickr

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