Comment la tuberculose affecte les réfugiés – Le projet Borgen

La tuberculose affecte les réfugiésLa tuberculose (TB) est l’une des maladies les plus fréquemment signalées parmi les populations réfugiées. Elle affecte les poumons et peut être extrêmement contagieuse. Les symptômes comprennent des crachats de sang et de mucus pendant une longue période, des douleurs lors de la toux, de la fatigue, de la fièvre et des frissons. La tuberculose est une maladie hautement contagieuse et peut se propager par des gouttelettes dans l’air lorsqu’une personne infectée éternue ou tousse. La tuberculose affecte les réfugiés qui sont généralement infectés alors qu’ils sont dans leur pays d’origine. La pauvreté augmente en temps de guerre, tout comme les taux de tuberculose.

La diffusion de la tuberculose

Bien que de nombreux réfugiés contractent la tuberculose depuis leur pays d’origine, leur voyage aggrave les effets de la maladie. La malnutrition que connaissent de nombreux déplacés affaiblit la capacité du corps à lutter contre la maladie, et les problèmes de santé sous-jacents entraînent des effets plus graves.

La tuberculose affecte les réfugiés dans les camps. Actuellement, 2,6 millions de réfugiés vivent dans des camps de réfugiés dans le monde entier. Des dizaines de milliers d’individus peuvent s’entasser dans chaque camp. En fait, un camp en Jordanie, par exemple, abrite environ 80 000 réfugiés syriens. Les camps ne disposent pas d’une quantité suffisante de nourriture et l’assainissement est bien inférieur à la moyenne. En fait, 30% des camps de réfugiés n’ont pas accès à des systèmes de latrines appropriés. De plus, la tuberculose affecte les réfugiés où les taux de VIH sont élevés. Par exemple, de nombreux réfugiés vivent en Afrique subsaharienne où le taux de VIH est de 9 %, l’un des plus élevés au monde. De plus, lorsque les personnes placées dans des camps partent, les membres de la communauté en général sont également en danger.

Accès au traitement

La majorité des réfugiés vivent aujourd’hui dans un état de pauvreté. Par exemple, un rapport du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et du Groupe de la Banque mondiale montre qu’en 2014, 90 % des réfugiés syriens en Jordanie et au Liban sont considérés comme vivant en dessous du seuil de pauvreté dans chacun de ces pays. Des barrières économiques empêchent de nombreux réfugiés de suivre un traitement contre la tuberculose. Sans argent, les personnes déplacées ont peu de défense contre la tuberculose.

Bien que l’abordabilité joue un rôle important dans l’incapacité d’un réfugié à accéder au traitement, la peur joue également un rôle dans la limitation de l’accès des réfugiés au traitement. En particulier pour les réfugiés sans papiers, la peur de l’expulsion empêche beaucoup de recevoir un diagnostic. Pour les réfugiés munis de papiers, les aspects juridiques de la réception de tels soins sont complexes. Le traitement est principalement disponible pour ceux qui ont un emploi parce que les employeurs fournissent une assurance qui couvre les frais de traitement. Cependant, environ 65,1 % des réfugiés dans le monde sont actuellement au chômage et incapables de recevoir ces prestations. Des murs financiers et émotionnels empêchent les réfugiés de recevoir des soins de santé essentiels.

Réponse globale

Les manières extrêmes dont la tuberculose affecte les réfugiés ont attiré l’attention internationale. Pour lutter contre ses conséquences fatales, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a créé une réponse appelée The End TB Strategy. L’objectif ultime du programme est d’atteindre une baisse de 80 % des cas de tuberculose d’ici 2030. L’une des principales stratégies du programme est de mettre en œuvre le dépistage, en particulier pour les groupes à haut risque. Si un réfugié arrive d’un pays comme l’Inde où les taux de tuberculose sont élevés, il passera par un processus de dépistage. Grâce à ces procédures, la détection précoce de la tuberculose est possible et la maladie peut être traitée efficacement.

Des organisations comme les Centers for Disease Control (CDC) ont déjà mis en place des mesures de dépistage et exigent que les réfugiés subissent des tests de dépistage de la tuberculose avant de pouvoir traverser les frontières américaines. Une bonne compréhension de la maladie est également un objectif de la stratégie End TB Strategy. L’OMS développe des recherches et des plans de traitement pour la tuberculose qui devraient réduire les taux d’infection. En général, la stratégie met l’accent sur l’importance d’un dépistage précoce, d’un dépistage et d’un traitement approprié pour tous les individus.

Avoir hâte de

La tuberculose est une maladie mortelle. C’est l’une des dix premières causes de décès dans les pays à faible revenu. Les réfugiés peuvent être infectés dans leur pays d’origine, tout au long de leur voyage ou dans les camps de réfugiés. La tuberculose se propage facilement d’une personne à l’autre et peut infecter des communautés entières. La pauvreté et la peur de l’expulsion et du chômage empêchent les réfugiés d’accéder et de recevoir un traitement.

Heureusement, des plans tels que la Stratégie de lutte contre la tuberculose de l’OMS visent à améliorer l’état actuel de la tuberculose parmi les populations réfugiées. Espérons que ces programmes atteindront leurs objectifs et protégeront les réfugiés des mains mortelles de la tuberculose.

– Mariam Kazmi
Photo : Flickr

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