Autonomiser les jeunes entrepreneurs africains – Le projet Borgen

Jeunes entrepreneurs africains
Boost Africa est une initiative qui s’est associée à la Banque africaine de développement (BAD) et à la Banque européenne d’investissement (BEI) en 2017. L’initiative vise à identifier et à réaliser de nouvelles façons de soutenir la création d’emplois, la réduction de la pauvreté et la croissance économique durable dans les pays africains pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Boost Africa reçoit actuellement un soutien financier de la Commission européenne et du Secrétariat de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique pour aider les jeunes Africains et aider les jeunes entrepreneurs africains.

Énoncé de mission

L’Afrique, avec sa population jeune, abrite bon nombre des économies à la croissance la plus rapide au monde. Cependant, les diplômés choisissent de travailler à l’étranger après avoir terminé leurs études. Cela freine le grand potentiel de progrès économique du continent et les gens l’appellent souvent la fuite des cerveaux. Boost Africa cherche à résoudre ce défi en créant des opportunités d’emploi attrayantes pour les jeunes Africains et en autonomisant les jeunes entrepreneurs africains.

En particulier, il vise à aborder la question de la fuite des cerveaux sous l’angle de l’entrepreneuriat et de l’innovation. L’initiative croit en la possibilité d’améliorer le niveau de vie en finançant un accès abordable à l’énergie, aux soins de santé, aux services financiers, à l’éducation et à la connectivité Internet. Pour ce faire, l’initiative se concentre sur le soutien aux start-ups, ce qui démocratiserait davantage l’économie pour permettre et attirer des jeunes de tous les milieux sociaux pour participer et bénéficier de la croissance économique du continent, selon la BAD.

Boost Africa résume sa mission dans les étapes concrètes suivantes : permettre l’entrepreneuriat et l’innovation, développer les compétences et l’expertise des jeunes entrepreneurs, créer des emplois de qualité et combler le déficit financier dès les premières étapes de la création d’entreprise.

L’initiative finance principalement les secteurs où l’innovation a le plus grand potentiel pour améliorer la qualité de vie en donnant accès à des services abordables. Ces secteurs comprennent les technologies de l’information, l’agro-industrie, les services financiers, la santé, l’éducation et les énergies renouvelables, a indiqué la BAD. Boost Africa porte un intérêt particulier aux start-up qui ont des jeunes et des femmes comme bénéficiaires finaux.

Composantes du programme

Selon la BAD, Boost Africa comprend trois composantes principales : le programme d’investissement, le pool d’assistance technique et le laboratoire d’innovation et d’information.

Le programme d’investissement couvre l’ensemble du segment des entreprises, des fonds d’amorçage et des incubateurs aux accélérateurs et aux fonds d’investisseurs providentiels. Plus précisément, le programme cible les bâtisseurs d’écosystèmes qui favorisent la santé de l’écosystème entrepreneurial en favorisant la créativité et l’innovation. La BAD et la BEI financent le programme et contribuent collectivement à hauteur de 50 millions d’euros. Les investisseurs tiers et les investisseurs par le biais d’intermédiaires financiers sont également éligibles pour co-investir.

Le pool d’assistance technique se concentre sur l’inculcation des meilleures pratiques en matière d’investissement. Il cherche à le faire en améliorant la préparation à l’investissement des gestionnaires de fonds, en formant les entrepreneurs aux aspects techniques des investissements et en créant des réseaux d’investisseurs pour les business angels.

L’Information Lab est l’incubateur d’innovation et de partenariats de Boost Africa. En plus d’aider les entrepreneurs individuels à développer leurs idées, il travaillera avec les gouvernements locaux pour mettre en place les meilleures pratiques pour les interventions de l’écosystème entrepreneurial.

L’impact

Quatre ans après le début de l’initiative, Boost Africa a contribué de manière significative à la création d’emplois et à la croissance économique en Afrique et, en particulier, a rendu le financement des entreprises plus accessible. L’initiative a fourni plus de 300 millions d’euros pour financer des start-ups et fournir une assistance technique aux entrepreneurs. À ce jour, plus de 1 080 entreprises et 3 267 propriétaires d’entreprises ont bénéficié des ressources de l’initiative. Boost Africa a par ailleurs permis à de nombreuses jeunes femmes africaines d’entrer dans le monde de l’entreprenariat, avec plus de 50% des emplois créés bénéficiant aux femmes.

En réponse à la pandémie de COVID-19, l’Union européenne s’est engagée à engager 60 millions d’euros pour soutenir les secteurs les plus touchés par les défis économiques, sociaux et sanitaires sans précédent.

De par son impact à grande échelle, Boost Africa s’est avéré être plus qu’une simple opportunité de financement pour les jeunes entrepreneurs africains. L’initiative se concentre délibérément sur la jeunesse africaine et plus particulièrement sur les jeunes femmes africaines. Cela rend Boost Africa aussi socialement motivé qu’économiquement motivé. En plus de faire progresser le développement de l’économie africaine, Boost Africa réduit les écarts socioéconomiques et entre les sexes dans l’emploi africain, contribuant ainsi grandement au progrès social du continent.

– Emily Xin
Photo: Pexels

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