Améliorer la santé mentale en Inde

Santé mentale en Inde
La pandémie COVID-19 a mis la crise de la santé mentale en Inde au premier plan. Le COVID-19 a conduit à diverses versions d'isolement et d'insécurité pour de nombreux citoyens indiens.

Au milieu de cette crise, l’enquête de l’Indian Psychiatric Society a noté une augmentation significative des maladies mentales signalées depuis le verrouillage. C'est l'occasion pour le pays de retravailler son système de santé mentale pour sa population diversifiée. La pandémie a le plus touché les pauvres. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la maladie mentale et la pauvreté ont une relation cyclique dans la mesure où l'extrême pauvreté déclenche la maladie mentale, ce qui entraîne de nouvelles crises financières.

Initiatives gouvernementales

Le gouvernement indien a lancé le programme national de santé mentale (NMHP) en 1982 et la loi sur les soins de santé mentale en 2017. Le programme national de santé mentale s'est concentré principalement sur l'augmentation de la portée des services de santé mentale minimum pour les pauvres. Cela encourage le développement social dans les soins de santé généraux. Après une interruption de plus de 20 ans, la loi sur les soins de santé mentale imposait des soins de santé mentale abordables, le droit de prendre des décisions et un consentement éclairé, le droit de vivre dans une communauté et le droit à la confidentialité. Cette loi a surtout dépénalisé le suicide.

La loi sur les soins de santé mentale est un pas dans la bonne direction dans le but d'apporter des soins de santé mentale à ceux qui n'en ont pas les moyens. Pourtant, près de 14% de la population souffre encore de troubles de santé mentale. Si la stigmatisation et les stéréotypes sociaux jouent un rôle majeur dans l’aggravation de ces chiffres, le budget du pays n’investit que très peu dans la santé mentale. L'Inde, en tant que pays en développement, ne consacre que 0,05% de son budget partiel des soins de santé à la santé mentale.

Sensibilisation déstigmatisante

Une étude de 2017 a suggéré que 87% de la population était au courant de la maladie mentale et que 71% inculquaient des termes qui propagent la stigmatisation. En 2015, l'actrice bollywoodienne et hollywoodienne Deepika Padukone a parlé de son combat contre la dépression à la télévision indienne. En parlant de ses difficultés, elle a entamé une conversation sur la santé mentale dans le pays. Elle a également fondé la Fondation Live Love Laugh qui facilite la recherche et la sensibilisation à différents niveaux. La Fondation Live Love Laugh fournit des soins de santé mentale gratuits aux pauvres des zones rurales, éduque les soignants et crée une communauté de sensibilisation dans les zones rurales du Karnataka et de l'Orissa. À ce jour, près de 3 000 bénéficiaires directs ont été traités par la Fondation.

Des organisations comme la Fondation MINDS, la Fondation Manas, The Banyan et Aasra ainsi que de nombreuses autres sont essentielles pour déstigmatiser la santé mentale en Inde. Ils travaillent souvent comme des combleurs de lacunes dans un système hors de portée pour beaucoup. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a noté dans un rapport en 2017 qu'il y avait moins de deux professionnels de la santé mentale pour 100000 habitants dans le pays. Le Banyan, avec ses succursales au Kerala, Tami Nadu et Maharashtra est une ONG qui se concentre sur des solutions holistiques de santé mentale pour ceux qui vivent dans la pauvreté dans ces États. Il compte plus de 16 centres et a atteint une population de plus de 100 000 habitants.

Initiatives de télésanté

Les universités, les organismes sans but lucratif et plusieurs hôpitaux ont animé des ateliers, des séances de conseil en ligne et des lignes d'assistance. Les appels de télésanté ont contribué à combler le fossé entre ceux qui, normalement, éviteraient les visites en personne. Cependant, cela a été préjudiciable à ceux qui n'ont pas accès à ces installations en ligne. Les ruraux pauvres en Inde ne possèdent pas la technologie nécessaire pour pouvoir accéder à des installations telles que les ordonnances électroniques ou les appels de télésanté. La transition des soins de santé en ligne vers les zones rurales en Inde est une entreprise de développement prometteuse.

Approches communautaires

Le budget alloué aux soins de santé mentale de l’Inde et la stigmatisation sociale qui l’entoure sont devenues les deux principaux problèmes. Des études encourageantes ont ouvert la voie à une approche communautaire de la pratique de la thérapie psychosociale dans le pays. Cela impliquera de former des agents de santé communautaires à servir d'agents de santé mentale non spécialisés supervisés en suivant des protocoles standard. Sangath, une ONG basée à Goa, New Delhi et Bhopal, met en œuvre ce modèle à travers ses programmes. Sangath fournit des soins de santé mentale abordables en renforçant les services publics et privés en formant la communauté. Sangath travaille également avec les décideurs pour développer davantage et mettre en œuvre ce modèle de soins.

Ressources pendant COVID-19

Le centre de recherche indien du Harvard T.H. L'École de santé publique Chan a raconté quelques conseils pour le bien-être mental pendant la pandémie. La pleine conscience, les exercices de respiration, la méditation, la limitation de la consommation de nouvelles, la générosité et l'empathie sont des pratiques efficaces avec d'autres ressources utiles sur lesquelles l'école met l'accent. Voici une liste de numéros à contacter lors d'une urgence de santé mentale en Inde.

Dans un pays aussi pluriel que l'Inde, les approches innovantes sont des facteurs essentiels de croissance. La nation a un long chemin à parcourir pour gravir les échelons de la santé mentale et du bien-être. Cependant, les ONG et les fondations ouvrent la voie à une amélioration de la santé mentale en Inde.

– Anuja Mukherjee
Photo: Flickr

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