5 Contributions à la pauvreté des Inuits dans le nord du Canada

Pauvreté des Inuits
Les Inuits sont un groupe d'Autochtones qui occupent les basses terres de l'Arctique depuis 5 000 ans. Ils ont une histoire et une culture solides, mais souffrent de l'un des niveaux de pauvreté les plus élevés au monde. Dans le nord du Canada, les Inuits vivent dans quatre régions comprennent l'Inuit Nunangat: le Nunavut, les Territoires du Nord-Ouest, le nord du Québec et le nord du Labrador. L'Inuit Nunangat, où vivent la plupart des 65000 Inuits canadiens, est un territoire qui comprend la terre, l'eau et la glace tous les éléments intégraux de la culture inuite. Cette région s’étend sur 53 collectivités et représente finalement 35% de la masse continentale du Canada. Étant donné la présence importante d'Inuits dans tout le pays, certains accordent beaucoup d'attention à la pauvreté à laquelle ce groupe a été confronté. Voici cinq contributions à la pauvreté des Inuits dans le nord du Canada.

5 Contributions à la pauvreté des Inuits

  1. La colonisation. La pauvreté des Inuits dans le nord du Canada découle de la colonisation européenne. Dans les années 1700, des baleiniers et des commerçants de fourrures européens sont entrés dans la région arctique pour chasser et faire du troc avec les Inuits. Alors que le commerce a introduit de nouvelles technologies dans les communautés inuites, cette époque a laissé le territoire dépourvu de phoques, de baleines et de poissons. Plus tard, les missionnaires et le gouvernement canadien sont également entrés dans la société inuite. Par la suite, l'Inuit Tapiriit Kanatami a écrit que: «de nombreuses traditions, valeurs, compétences et connaissances qui nous unissaient en tant qu'Inuits, mais certainement pas toutes, ont cédé la place aux demandes qui nous étaient imposées de l'extérieur. Cela a abouti à la pression exercée sur les sociétés inuites pour qu'elles adoptent la culture occidentale et commencent à s'engager dans l'économie mondiale.
  2. Économie. La «Grande Dépression des Inuits» est survenue en raison de conflits sur le commerce du phoque, une principale source de revenus pour de nombreuses communautés inuites. Le Fonds international pour le bien-être animal (IFAW) a réussi à mobiliser l'opinion publique contre la chasse au phoque inuit et, en 1983, la Communauté économique européenne a interdit l'importation de fourrures et de peaux de phoque. Malgré l'exemption écrite pour les chasseurs autochtones inuits, les marchés de l'Arctique se sont effondrés et l'économie inuite a énormément souffert. Pendant cette interdiction, le revenu moyen d'un chasseur inuit est passé de 54 000 $ CAN à 1 000 $ CAN. On estime que 18 villages inuits sur 20 ont perdu au moins 60% de leurs revenus. Aujourd'hui, les régions inuites affichent certains des taux de chômage les plus élevés au Canada ainsi que les taux de suicide les plus élevés au monde. La deuxième interdiction par l'UE. en 2010, la pauvreté des Inuits a encore exacerbé. Le besoin de travailler enlève également du temps à la chasse et limite l'accès des Inuits aux ressources naturelles traditionnelles comme la nourriture.
  3. Aliments. En raison de la situation géographique, la subsistance des Inuits repose sur la chasse. Les Inuits ont moins accès aux produits facilement disponibles dans le reste du Canada, car les épiceries ont du mal à fournir de la nourriture aux régions éloignées de l'Arctique. Selon la saison, les avions ne peuvent pas livrer de produits frais. Les changements environnementaux réduisent l'accès et la disponibilité des aliments traditionnels, et les alternatives achetées en magasin sont extrêmement coûteuses. Une alimentation saine pour une famille inuite de quatre personnes coûte environ 18 200 $ à 23 400 $ par année, tandis que le revenu annuel médian est inférieur à 17 000 $. La dépendance accrue à l'égard des aliments transformés entraîne une mauvaise nutrition et des problèmes de santé.
  4. Santé. La santé est un autre défi majeur pour les Inuits. Selon l'UNICEF, «(les Inuits) connaissent des taux de mortalité infantile plus élevés, des taux de vaccination infantile plus faibles, un état nutritionnel plus mauvais et des taux endémiques d'obésité, de diabète et d'autres maladies chroniques.» De plus, ils «souffrent de taux plus élevés de suicide, de dépression, de toxicomanie et de trouble du spectre de l'alcoolisation fœtale et leur représentation dans les systèmes d'aide sociale et de justice est généralement plus élevée que dans la population non autochtone». Le logement aggrave ces problèmes de santé.
  5. Abri. Les communautés inuites souffrent de certaines des pires conditions de vie au Canada. Les quartiers proches permettent aux maladies transmissibles comme les virus et la pneumonie de se propager rapidement, ce qui rend les enfants inuits moins susceptibles que les enfants non autochtones de recevoir un traitement médical. En fait, 31% des Inuits vivent dans des maisons surpeuplées en raison de la pénurie de logements dans leurs collectivités. L'UNICEF rapporte qu'environ 28% des Inuits vivent dans des maisons nécessitant des réparations majeures. La détérioration du logement pose un risque important pour la santé et la sécurité des Inuits.

Pour lutter contre certains des fardeaux économiques supportés par les Inuits et pour améliorer les relations avec les peuples autochtones, le gouvernement du Canada a adopté une loi en 2019 pour offrir aux Inuits des possibilités économiques et une prospérité à vie. Le programme de formation aux compétences et à l'emploi des autochtones (ISET), en partenariat avec l'Association Kakivak, propose des programmes de formation et de développement des compétences basés sur les besoins de la communauté. Bien que le Canada doive faire beaucoup de travail pour redresser les torts envers les peuples autochtones, il fait des progrès pour aider à mettre fin à la pauvreté des Inuits dans le Nord canadien.

– Rochelle Gluzman
Photo: Flickr

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