Les maladies tropicales négligées (MTN) ont tendance à prospérer dans les régions mal desservies, où la qualité de l’eau, l’assainissement et l’accès aux services de santé sont inadéquats. Les MTN affectent principalement les pauvres et excessivement les femmes et les enfants. Au Togo, les MTN affectent les 40 districts et environ 6 millions de personnes ont été à risque de contracter au moins une maladie.
Efforts pour éliminer les maladies tropicales négligées au Togo
Le Togo a éradiqué quatre maladies en 11 ans ; de 2011 à 2022. Il a éliminé la dracunculose (maladie du ver de Guinée) en 2011, l’éléphantiasis (filariose lymphatique) en 2017, la trypanosomiase humaine africaine (maladie du sommeil) en 2020 et le trachome en mai 2022. Le ministère togolais de la Santé travaille avec la Santé et Development International et l’USAID pour mettre fin à ces maladies. Les mesures efficaces comprenaient :
- Administration massive de médicaments (AMM) via la distribution de médicaments en porte-à-porte,
- Sensibiliser sur les MTN et leur traitement via les crieurs villageois ou les chefs religieux,
- Former les travailleurs de la santé; et
- Assurer un approvisionnement adéquat en médicaments
De plus, de nombreux partenariats et financements ont contribué au succès du contrôle et de l’élimination de ces MTN au Togo. L’USAID a fourni un financement pendant plus de neuf ans par le biais de Health & Development International (HDI) et l’assistance de Family Health International (FHI360). Certains autres donateurs sont la Liverpool School of Tropical Medicine, le Mectizan Donation Program, Sightsavers, le groupe de travail pour la santé mondiale, l’UNICEF et l’OMS. Les États-Unis fournissent également un soutien supplémentaire en promulguant un projet de loi intitulé «End Neglected Tropical Diseases Act» en 2019. Cette loi garantit une aide et des efforts de recherche supplémentaires pour mettre fin aux MTN dans les endroits les plus vulnérables du monde.
Impact positif sur la réduction de la pauvreté
L’élimination de ces quatre MTN indique un progrès significatif vers une vie plus saine non seulement pour les Togolais mais aussi pour les pauvres dans le monde. La plupart des MTN impliquent des souffrances et des handicaps considérables. Ils empêchent les enfants d’aller à l’école et les adultes de travailler. Alors le cycle de la pauvreté ne se termine jamais.
Par exemple, la maladie du ver de Guinée, qui provoque généralement des douleurs et des cloques dans les jambes, a une longue période de récupération après la chirurgie. La filariose lymphatique est une infection parasitaire, transmise par les piqûres d’un moustique infecté. Elle affecte les vaisseaux lymphatiques humains et provoque un gonflement important des bras, des jambes et du scrotum. Cela rend une personne incapable de se déplacer ou de rejoindre l’église en raison d’une défiguration. Si quelqu’un est infecté par le trachome, il risque de perdre la vue. Une infection répétée peut gravement cicatriser l’intérieur de la paupière et entraîner une douleur constante et une intolérance à la lumière. Si les gens ne reçoivent pas de traitement, cela conduit à la cécité. Désormais, les pauvres, y compris les Togolais, ont plus d’espoir de vivre sans subir la douleur, la stigmatisation, l’isolement social et le handicap causés par ces maladies.
Dernières pensées
Il est excitant que le Togo devienne le premier pays au monde à éliminer quatre maladies tropicales négligées (MTN). Cette réalisation améliore non seulement le bien-être des citoyens à travers le pays, mais allège également le fardeau de la santé publique. Pourtant, il existe d’autres MTN qui posent des risques importants pour la santé au Togo et dans d’autres pays à faible revenu. Quelques-unes de ces maladies sont l’onchocercose (cécité des rivières), la schistosomiase et les helminthiases transmises par le sol. Espérons qu’avec les efforts continus du Togo pour lutter contre les NTDS, associés au soutien d’agences internationales telles que l’USAID, ces maladies pourront également être éliminées le plus tôt possible.
– Naomi Kang
Photo : Flickr
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