Nouvelles politiques pour protéger les femmes et les filles en Albanie

Nouvelles politiques pour protéger les femmes et les filles en AlbanieDepuis 2018, la loi albanaise a changé de manière à offrir enfin aux femmes et aux filles une meilleure protection contre la violence. Pour répondre à la pandémie actuelle de COVID-19, diverses ONG et le gouvernement albanais se sont à nouveau adaptés pour aider les survivants et les victimes. Voici comment les nouvelles politiques en Albanie protègent les femmes et les filles.

5 Modifications législatives pour protéger les femmes et les filles en Albanie

  1. Loi sur les mesures contre la violence dans les relations familiales: En 2018, d'importants changements ont été apportés à la loi sur les mesures contre la violence dans les relations familiales dans le code juridique de l'Albanie. Les changements les plus importants concernent la manière dont les forces de l'ordre et les tribunaux locaux devraient réagir aux signalements de violence domestique. Les policiers doivent désormais effectuer des évaluations des risques après l'identification de la victime, signaler les cas de violence domestique et émettre des ordonnances de protection préliminaires. Ces ordonnances de protection préliminaires permettent à la police d'éloigner l'auteur de la violence de la résidence avant que le tribunal n'ait émis une véritable ordonnance de protection. Ces nouvelles obligations policières offrent aux survivants une aide plus immédiate, au lieu d'avoir à attendre que les tribunaux réagissent. Un autre changement important de cette loi est l'interdiction de la procédure de réconciliation devant les tribunaux. Cette politique contribue à protéger les femmes et les filles en Albanie.
  2. Refuges pour femmes pendant la pandémie: Le 10 avril 2020, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a créé un protocole garantissant que les refuges pour femmes en Albanie fonctionneraient sans interruption pendant la pandémie de COVID-19. Ce protocole a désigné les refuges pour la protection contre la violence domestique comme des services essentiels, ce qui signifie qu'ils doivent rester ouverts et accueillir toute nouvelle survivante qui arrive. Ceci est extrêmement important car l'épidémie du virus a augmenté le nombre de rapports de violence domestique et de violence contre femmes en Albanie. Les refuges ne restaient pas ouverts et n'acceptaient pas les femmes ayant besoin d'aide avant le nouveau protocole.
  3. Services des ONG en Albanie: Une ONG en Albanie, le Woman Forum Elbasan (WFE), travaille d'arrache-pied pour s'adapter aux besoins des femmes pendant la pandémie. WFE fournit des services gratuits aux survivants de violence, y compris une aide sociale, psychologique et juridique. WFE travaille également avec la police et les professionnels de la santé dans plusieurs municipalités de la région d'Elbasan en Albanie pour améliorer l'aide apportée aux femmes par les institutions locales. Une subvention du Fonds fiduciaire des Nations Unies pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes finance le WFE. Pendant la pandémie, WFE a organisé près de 300 séances de conseil virtuel aux survivants en mars et avril seulement. Le conseil virtuel et les lignes directes sont un moyen par lequel WFE s'est adapté aux restrictions de COVID-19, ils utilisent également les médias sociaux pour sensibiliser aux mesures de sécurité et aux équipements de protection nécessaires. WFE gère également des abris d'urgence pour les victimes de violence qui sont maintenus propres et désinfectés pour toute personne ayant besoin de ses services.
  4. Suivi institutionnel: Depuis 2018, le Réseau de surveillance contre la violence basée sur le genre fait pression, préconise et surveille le cadre juridique et politique pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes en Albanie. Créé par ONU Femmes, ce réseau est désormais composé de 48 organisations différentes. Depuis leur création, ils ont formulé de nombreuses recommandations en vue de modifier la loi sur le logement social, la loi sur l'assistance juridique gratuite et la loi sur les mesures contre la violence dans les relations familiales. Ces institutions jouent un rôle crucial en jouant le rôle de porte-parole des femmes albanaises auprès du gouvernement, de la police et des tribunaux. Le Réseau de surveillance œuvre pour protéger et aider la situation des femmes, qui n'est pas souvent au premier plan de l'agenda politique ou social.
  5. Amélioration des données sur la violence à l'égard des femmes: La dernière enquête de l'Albanie sur la violence à l'égard des femmes et des filles, réalisée en 2018, a engagé des prestataires de services, des autorités locales et des organisations de la société civile pour créer l'ensemble de données le plus précis possible. C'était la première fois que des consultations à grande échelle sur l'enquête avaient lieu. Pour partager les résultats de l'enquête, les ministères, les municipalités, les forces de police et d'autres organisations ont participé à des ateliers sur la manière de comprendre et d'utiliser les nouvelles informations. Ces ateliers ont contribué à faire prendre conscience de ce problème important. Cette nouvelle enquête est particulièrement importante car la plupart des enquêtes de la police et du gouvernement sur la violence à l'égard des femmes ont produit un nombre beaucoup plus faible de cas. L'enquête a également été utilisée comme preuve pour promouvoir de nouvelles politiques et lois sur la protection des femmes en Albanie.

Bien que les femmes et les filles en Albanie subissent toujours et risquent de subir la violence domestique, ces récents changements ont donné plus de ressources aux survivants et aux victimes. Le code juridique et les politiques albanais ont également évolué pour protéger davantage de femmes et de filles en Albanie, des lois écrites au nouvel environnement socio-économique imposé par le COVID-19.

Claire Brady
Photo: Flickr

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