L'itinérance en Zambie: le côté négatif de l'urbanisation

Itinérance en Zambie

La Zambie est en train de devenir l’un des pays les plus urbanisés d’Afrique subsaharienne, mais le sans-abrisme en Zambie est de plus en plus répandu. Le parc de logements de la Zambie a un déficit national de 1,3 million d’unités, qui devrait doubler d’ici 2025. Plus de 60% de la population zambienne vit sous le seuil de pauvreté et vit avec 2 dollars par jour; 40% sont considérés comme confrontés à l'extrême pauvreté, avec 1,25 dollar par jour. Environ 70% des personnes vivant dans les zones urbaines n'ont pas accès à un logement convenable. Ils vivent dans des établissements informels qui n'ont souvent pas un accès adéquat à l'eau potable ou à l'assainissement.

L’urbanisation stimule la crise du logement en Zambie

Les emplois à revenu élevé se trouvent généralement dans les zones urbaines, ce qui fait du taux d'urbanisation près du double du taux de croissance démographique. L'urbanisation croissante augmente la demande d'emplois, stagne la croissance des salaires et fait monter le prix du logement. Selon une estimation de 2010, lorsque vous comparez le pouvoir d'achat, le coût de la vie à Lusaka est plus élevé qu'à Washington, D.C. En 1996, la politique nationale du logement de la Zambie a été mise en place. Cette politique recommandait que 15% du budget du pays chaque année soient affectés à des lotissements. Cette politique a reçu le «Parchemin d’honneur HABITAT» de 1996 par le Centre des Nations Unies pour les établissements humains, saluant l’accent mis par la politique sur la participation communautaire.

La Fédération zambienne des sans-abri et des pauvres a été fondée pour sensibiliser le public et proposer des solutions possibles à la crise du logement en Zambie. Il a ouvert un modèle de maison lors du 83e Salon agricole et commercial de Lusaka. La Fédération visait à démontrer le pouvoir et l'intelligence dont la communauté des sans-abri peut tirer parti pour trouver des solutions aux problèmes auxquels elle est confrontée. Il souhaitait sensibiliser le public au concept de construction progressive et d'utilisation de matériaux de construction à faible coût.

Itinérance des enfants et solutions

Environ 1,5 million d'enfants zambiens vivent dans la rue, soit parce qu'ils sont orphelins, soit en raison de l'extrême pauvreté. Il y a environ 1,4 million d'orphelins de moins de 15 ans en Zambie, et environ 750 000 de ces enfants sont devenus orphelins à cause du VIH / SIDA. Cela a conduit à une crise en Zambie, car de nombreux enfants des rues sont exploités à des fins de prostitution enfantine.

Que fait-on pour lutter contre l'itinérance des enfants? Premièrement, environ 75% de tous les ménages zambiens s'occupent d'au moins un orphelin. Le ministère zambien des sports, de la jeunesse et du développement de l'enfant s'est associé au ministère de la Défense pour créer des programmes de réadaptation et de réintégration des jeunes. Depuis le lancement de ces programmes en 2006, environ 1 200 enfants ont terminé le programme de réadaptation, avec des résultats mitigés.

D'autres organisations s'emploient à protéger les droits des enfants vulnérables en Zambie. Les villages d’enfants SOS, créés en 1996, aident à fournir des logements sûrs aux jeunes défavorisés de Zambie. Il propose également une éducation et un traitement médical accessibles. À ce jour, plus de 4 700 enfants zambiens ont reçu une éducation des villages d’enfants SOS et plus de 7 000 ont été inscrits au programme de renforcement de la famille. En outre, plus de 688 enfants zambiens ont bénéficié d’une protection de remplacement. Parallèlement, l’UNICEF collabore avec le gouvernement zambien pour améliorer les politiques relatives aux services sociaux et à la protection des orphelins de la Zambie.

Les politiques foncières visent à lutter contre le sans-abrisme en Zambie

Plusieurs groupes s’emploient à améliorer les conditions de logement des sans-abri de la Zambie. Habitat pour l'humanité sensibilise aux droits fonciers et se concentre sur l'autonomisation des membres de la communauté zambienne pour qu'ils défendent les problèmes qui leur tiennent à cœur. En 2018, 1965 personnes se sont portées volontaires avec Habitat pour aider à améliorer les logements disponibles pour les personnes vivant en Zambie. La Voix des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays (Zambie) promeut également le droit au logement des populations vulnérables.

La Zambia Land Alliance promeut une politique foncière en faveur des pauvres, critiquant les anciennes politiques zambiennes en matière de droits fonciers comme étant trop restrictives et autorisant les abus par les agents publics. Par exemple, les lois foncières zambiennes de 1995 stipulent que «la conversion des droits de tenure coutumière en tenure à bail n'aura d'effet qu'après l'approbation du chef et des autorités locales», ce qui peut devenir problématique lorsque les fonctionnaires locaux n'agissent pas au mieux. l'intérêt des communautés affectées. Le ministre des Terres et des Ressources naturelles a révélé que certains agents publics vendaient des terres à des investisseurs étrangers, en particulier des agriculteurs commerciaux, qui expulsent ensuite les petits agriculteurs locaux. Des politiques foncières en cours d'élaboration soulignent l'importance d'améliorer les mécanismes de distribution des terres en Zambie.

Conclusion

Quand on pense au sans-abrisme en Zambie, il est important de regarder l’histoire de la nation. De nombreux membres des Nations Unies ont souligné l’impact du colonialisme sur la stimulation du sans-abrisme dans le monde, appelant à un plus grand soutien des pays développés. Dennis Chiwele de Zambie a suggéré que le sans-abrisme est souvent incité par l'urbanisation et le manque de filets de sécurité gouvernementaux. Des pays comme les États-Unis devraient aider des pays comme la Zambie à faire face à ces effets secondaires plus complexes de l'urbanisation.

Danielle Forrey

Photo: Flickr

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