L'état de la pauvreté au Maroc

La pauvreté au MarocLe Maroc est une monarchie constitutionnelle parlementaire en Afrique du Nord. Grâce à sa proximité géographique avec l'Europe, le pays se positionne pour devenir le centre commercial de l'Afrique. En combinant cela avec une main-d'œuvre bon marché, le Maroc s'oriente vers une économie de marché ouverte. Mohammed VI, le souverain actuel du Maroc, a régné sur une économie en croissance constante. Cependant, la pauvreté au Maroc reste un problème majeur qui requiert l’attention du gouvernement.

Une économie en amélioration

L’économie du Maroc connaît une croissance régulière depuis 1960. L’agriculture, le tourisme, l’aérospatiale, les phosphates, les textiles et les sous-composantes sont quelques-uns des principaux secteurs qui soutiennent l’expansion économique du pays. Afin de soutenir davantage leur développement industriel et commercial accru, le Maroc a construit un nouveau port et une zone de libre-échange près de la ville de Tanger. Grâce à ces efforts, le PIB du Maroc est passé de 2,03 milliards en 1960 à 117,92 milliards en 2018. Cependant, même avec cette augmentation massive du PIB du pays, la disparité des revenus reste un problème.

L'inégalité des revenus au Maroc

L'inégalité des revenus est l'un des principaux problèmes qui reflète l'état de pauvreté au Maroc. En 2018, l'OCDE a publié un rapport qui observait l'inégalité alarmante des revenus dans le pays. Le rapport a révélé que le coefficient de Gini du Maroc, un indice de l'inégalité des revenus d'un pays, était le plus élevé de tous les pays d'Afrique du Nord, avec 40,3%. Cette inégalité a des implications profondes au Maroc. Dans son interview à Reuters en 2019, Ahmed Lahlimi, le chef de l'agence officielle des statistiques du Maroc, a déclaré que les «disparités sociales déclenchent souvent des manifestations parce qu'elles sont perçues comme le résultat d'une accumulation illégitime de richesses».

Un rapport d'Oxfam a également révélé que l'inégalité des revenus au Maroc a des conséquences considérables. Dans le rapport, Oxfam a montré qu'il faudrait 154 ans à un employé normal pour gagner ce que les milliardaires marocains peuvent gagner en un an. Cela est particulièrement préoccupant car environ 1,6 million de citoyens marocains vivent dans la pauvreté. L'inégalité est également mise en évidence par la différence de taux d'alphabétisation entre les zones urbaines et les zones rurales: en 2011, les enfants des zones urbaines étaient 2,7 fois plus susceptibles d'acquérir des compétences en lecture que ceux vivant dans les zones rurales. Alors que le taux d'alphabétisation au Maroc est passé de 69% en 2012 à 73% en 2018, il est clair qu'il reste encore beaucoup à faire pour améliorer les différences entre l'accès urbain et rural à une éducation de qualité.

Réduire l'inégalité des revenus

En 2005, le roi Mohammed VI a lancé l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), qui vise à réduire la pauvreté au Maroc en améliorant les conditions de vie, en aidant les groupes sociaux vulnérables et en soutenant les familles marocaines. La troisième phase de l'INDH, qui durera de 2019 à 2023, utilisera son budget de 1,9 milliard de dollars pour améliorer les services sociaux de base et les infrastructures au Maroc. En 2019, l'initiative a créé 44000 projets, 17000 actions et 9400 activités génératrices de revenus afin de combler le fossé des inégalités au Maroc. Le pays a également contracté un prêt auprès de la Banque mondiale pour réduire le chômage au Maroc. Le gouvernement prévoit d'utiliser le prêt pour améliorer l'emploi dans le secteur privé, les ressources humaines, accélérer la numérisation et la qualité de l'éducation.

Alors que l’économie du Maroc s’améliore, il est clair que la pauvreté est un problème qui touche encore de nombreuses personnes. Bien que l'économie en développement du Maroc ait amélioré la vie de nombreuses personnes, elle a également entraîné des disparités de revenus extrêmes. Cette inégalité affecte de nombreux citoyens, comme le montre la différence de taux d'alphabétisation entre les enfants des zones urbaines et rurales. Heureusement, le roi Mohammed VI et le gouvernement marocain ont pris des mesures pour réduire les disparités de revenus et la pauvreté au Maroc. Avec le début de la troisième phase de l’INDH, de nombreux Marocains espèrent un avenir meilleur.

– YongJin Yi
Photo: Flickr

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