5 faits sur les droits des femmes en Belgique

Droits des femmes en Belgique
Les droits des femmes ont parcouru un long chemin depuis le début du siècle. Dans les pays du monde entier, les femmes se sont battues sans relâche pour la plupart des libertés dont leurs homologues masculins jouissent déjà, du droit de vote au droit contre la discrimination. Les femmes de Belgique ne font pas exception à ces mouvements. Voici cinq faits sur les droits des femmes en Belgique.

5 faits sur les droits des femmes en Belgique

  1. La Belgique a été l’un des derniers pays européens à introduire le suffrage féminin. Bien que certaines femmes belges aient obtenu leur droit de vote en 1919, la Belgique a été l’un des derniers pays européens à reconnaître le suffrage des femmes et les revendications des femmes en matière de droit de vote. Le seul pays à l'autoriser après la Belgique était la Grèce. Le retard dans le suffrage des femmes était principalement dû aux premiers défenseurs des droits des femmes tels que Marie Popelin et Isala Van Diest, qui ont choisi de se concentrer d’abord sur l’amélioration de l’éducation des femmes et de l’égalité juridique en Belgique avant de plaider pour l’égalité des droits de vote. De plus, pendant cette période, de nombreux membres des partis socialistes et libéraux ne faisaient pas confiance aux femmes dans le droit de vote, craignant que les femmes ne votent de manière trop conservatrice et ne soutiennent massivement les partis catholiques sous l'influence du prêtre. Cependant, cela s'est avéré faux lorsque les femmes ont officiellement reçu les mêmes droits de vote que leurs homologues masculins.
  2. Les femmes n'ont pleinement acquis le droit de vote qu'en 1948. Les femmes en Belgique, comme dans de nombreux autres pays du monde, ne jouissaient pas des mêmes libertés que les hommes lorsqu'il s'agissait de s'engager en politique pendant longtemps. Ils ont d'abord reçu le droit de vote en 1919; cependant, ces droits étaient soumis à de lourdes restrictions en ce sens que seules certaines femmes pouvaient voter. Seules les mères et les veuves des militaires décédés pendant la Première Guerre mondiale, les mères et les veuves de citoyens «abattus ou tués par l'ennemi» et les prisonnières «détenues par l'ennemi» ont initialement obtenu le droit de vote. En 1920, toutes les femmes belges, à l'exception des prostituées et des travailleuses du sexe, ont obtenu le droit de vote aux élections municipales. Ce n'est qu'en 1948 que les Belges et les Belges jouissent des mêmes droits de vote aux élections législatives. La première élection parlementaire à laquelle les femmes ont participé a eu lieu le 26 juin 1949.
  3. Le nombre de femmes dans la politique belge est en augmentation constante. Dans le passé, le Parlement belge était largement dominé par les hommes. Cependant, grâce à des politiques comme la loi sur les quotas, cela a changé, une victoire majeure pour les droits des femmes en Belgique. La Belgique a introduit la loi sur les quotas pour la première fois en 1994, mais des lois actualisées sont apparues depuis. La dernière loi sur les quotas imposait un quota de 50 à 50 pour chaque liste électorale et exigeait que les deux candidats en tête de liste ne soient pas du même sexe. Les listes électorales non conformes à la loi sur les quotas sont automatiquement annulées. Cela aide à empêcher les partis politiques de participer aux élections s'ils ne veulent pas ou ne peuvent pas respecter les règles de quota. En 2019, les femmes occupaient 42% des postes au parlement. Sophie Wilmès est l'actuel Premier ministre de Belgique et est également la première femme à occuper ce poste dans le pays. L’augmentation du nombre de femmes dans la politique belge contribue à élargir les droits des femmes en Belgique.
  4. La Belgique est en train de réduire l'écart entre les hommes et les femmes. En 2020, la Belgique se classait 27e sur 153 pays dans le rapport mondial sur l'écart entre les sexes, qui «compare les pays sur leurs progrès vers la parité entre les sexes à travers quatre dimensions thématiques: participation et opportunités économiques, niveau d'éducation, santé et survie, et autonomisation politique. L'écart entre les hommes et les femmes s'est également réduit au fil des ans. Le taux d'activité global des femmes de 20 à 64 ans en Belgique est de 63% (2,34 millions de femmes) contre 72,3% pour les hommes (2,66 millions d'hommes). Malgré le nombre croissant de femmes entrant sur le marché du travail au fil des ans, des disparités persistent entre les hommes et les femmes sur le marché du travail. Lors de l'examen des administrateurs des entreprises belges, les femmes n'occupent que 30,7% des sièges tandis que 69,3% des hommes détiennent le reste. Il existe également un écart entre les hommes et les femmes en ce qui concerne les revenus salariaux en Belgique. L'écart salarial en Belgique était de 21% en 2017 et l'écart de retraite de 28%. Malgré la réduction de l'écart salarial, les femmes en Belgique sont toujours plus vulnérables que les hommes à la pauvreté. En 2018, les femmes étaient deux points de pourcentage plus élevées que les hommes dans les rapports sur le niveau de pauvreté dans le pays.
  5. La Belgique a mis en œuvre la Déclaration et le Programme d’action accélérés de Beijing. La Déclaration de Beijing était une résolution que les Nations Unies ont adoptée en septembre 1995 à l'issue de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes. La résolution a établi un ensemble de principes visant à lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes. En 2015, la Belgique s'est associée à ONU Femmes pour introduire la mise en œuvre complète, efficace et accélérée de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing. L'engagement accéléré décrit six tactiques principales pour lutter contre les inégalités entre les sexes: (1) investir dans l'égalité des sexes aux niveaux national et international, (2) mettre à jour ou établir de nouveaux plans d'action, stratégies et politiques sur l'égalité des sexes, (3) renforcer le leadership des femmes et participation à tous les niveaux de prise de décision, (4) l'introduction de nouvelles lois ou la révision et la mise en œuvre des lois existantes pour promouvoir l'égalité des sexes, (5) la prévention et la lutte contre les normes et stéréotypes sociaux qui tolèrent l'inégalité entre les sexes, la discrimination et la violence et (6) la diffusion publique mobilisation et campagnes nationales pour promouvoir l’égalité des sexes. L’un des domaines qui s’est amélioré depuis la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing est la participation des femmes à la vie politique dans toute la Belgique.

Si les droits des femmes en Belgique se sont considérablement améliorés au fil des ans, ces cinq faits montrent qu’il y a encore place à l’amélioration dans le pays. À l'occasion de la Journée internationale de la femme en 2019, plus de 5000 manifestantes se sont mises en grève à Bruxelles pour faire campagne pour les droits des femmes et l'égalité des sexes. Malgré tous les efforts de la Belgique, le pays doit encore faire plus pour garantir l’égalité totale entre les droits des hommes et des femmes.

Sara Holm
Photo: Pixabay

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